Hommage à un anticolonialiste !

Éducateur pour jeunes enfant, il était aussi historien bien qu’il en refusait le titre.
Son travail de mémoire se coupla avec son engagement politique. En rupture avec le révisionnisme du PCF, il adhéra après 68 au PCMLF (Parti Communiste Marxiste-Léniniste de France) parce qu’il voyait dans la révolution culturelle en Chine une solution pour le renouveau du socialisme.
Il fut même un des responsables du service d’ordre de ce parti, rédacteur en chef de leur journal et membre de la direction politique.

Il écrivit de nombreux ouvrages sur le colonialisme français en Indochine mais surtout en Algérie.

Ainsi il dénonça la “sale guerre” française des deux côtés de la Méditerranée pendant la lutte pour l’indépendance du peuple algérien.
Là bas il soutenu les militants du FLN (Front de Libération Nationale), dénonça la torture pratiquée par l’armée française et plus généralement le rôle qu’avait la France en Algérie. Ici, il s’appliqua notamment à faire un travail d’enquêteur minutieux sur le 17 octobre 1961.
Il fut un des premiers historiens à se pencher avec précision sur la question. C’est ainsi lui qui chiffra à plus d’une centaine de le nombre de morts lors de la manifestation et qui mit en avant le rôle tragique mais conscient du préfet de l’époque Maurice Papon.
Ce qui lui valut une plainte en diffamation de la part de Papon (sic !) et surtout une certaine mise au placard...

Quoi qu’il en soit son travail permis une médiatisation des massacres du 17 octobre et, par conséquent, que ce crime de l’état français ne tombe pas aux oubliettes.

Nous saluons sa mémoire et son immense travail historique aux côtés des peuples en lutte pour leur indépendance et leur liberté.
Un an après sa mort, son combat est toujours vivant. A nous d’y prendre toute notre place !

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