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Travailler moins, une utopie ?

Chantage au retour aux 40H, intensification en 4/8, 5/8.., minutes de travail en plus dans la santé ou l’éducation : le capitalisme c’est des millions de chômeurs et en même temps l’intensification de la journée de travail pour ceux qui bossent ! Précarité, flexibilité, temps partiel, heures sup… on est aux ordres des commandes de production, sans prise sur sa propre vie. C’est ce que Marx appelait le travail « aliéné » ! Notre temps ne nous appartient pas même quand on n’est plus au boulot ! La conquête d’un temps libre, « à soi » pour vivre (8h, congés payés) a été fondatrice du mouvement ouvrier. Mais le patronat a appris la détourner, avec l’aide des syndicats réformistes.

La dernière réforme des 35h Aubry a introduit la flexibilité pour tous (annualisation), pour une réduction du temps de travail (RTT) pour quelques-uns.
Pour les communistes, le temps libre est la vraie richesse de la société. Nous avons besoin de temps, pour vivre et demain pour organiser la nouvelle société !
Mais avec la crise et le chômage, gagner une vraie réduction du temps de travail, c’est contester toute la logique du capital  ! Nous pouvons produire autrement, pour travailler autrement, en éliminant le parasitisme et les productions inutiles et en travaillant tous.

Mais pour travailler, tous, moins et autrement, il faudra sortir de cette logique. Celle d’un système dont le seul critère est de faire du profit, dans une guerre économique mondialisée.
Et pour s’en sortir, il faut s’organiser pour tracer la voie de la révolution !

Précarité à vie ?

Certains disent : « si on laisse passer cette loi, c’est fini ». Pourtant, cette loi n’est que la dernière d’une longue liste, et d’autres suivront : avec le chantage de la crise et de l’emploi, ils intensifient la généralisation de la précarité. Chaque fois ils vont plus loin, la droite ou la gauche peu importe : chaque fois ils font pire. Le capitalisme est en crise : les bourgeois doivent vaincre ou périr, écraser leurs concurrents. Et la dedans nous ne sommes que la chair à canon de la guerre économique. Femmes contraintes au temps-partiel, travailleurs en intérim, fixe ou CDD licenciés, sans oublier les sans-papiers : notre quotidien c’est déjà la précarité ! C’est nous qui payons le prix, au travail et dans nos vies, de leur guerre économique. Il n’y a pas de capitalisme sans concurrence, sans exploitation, sans chômage et sans précarité. Alors débarrassons nous en !

Bulletin Partisan d’Avril 2016
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