Crimes policiers : la vraie nature de classe de l’Etat mise à nue

Autre point commun : tous ces candidats demandent plus de moyens pour la Police. Alors, certains ont une touche qui se veut progressiste, comme rendre obligatoire le récépissé de contrôle d’identité (on a vu ce que ça a donné avec l’obligation d’afficher visiblement son matricule, qu’aucun policier ne respecte !), ou donner plus de cours de déontologie en Ecole de Police.
Mais les habitants des quartiers populaires, comme ceux qui ont manifesté leur colère contre la Loi El Khomri, eux, voient bien la vraie nature de la Police, quelque soit les pseudos mesures prises pour « rapprocher la Police de la population ». La Police est avant tout un instrument d’oppression aux mains de l’Etat, lui-même au service du Capitalisme. N’oublions pas que, quel que soit celui qui sera élu, cette Police restera la même, composée des mêmes individus, avec les mêmes idées dans la tête. Les gouvernements passent, mais les instruments d’oppression et d’exploitation restent.
L’Etat, de manière général, est l’instrument d’oppression d’une classe sur une autre. Les crimes policiers ne font que mettre à nue sa vraie nature. Ces violences policières, l’Etat et les Capitalistes l’entretiennent car l’idéologie de mépris de classe, de racisme, de sexisme et d’homophobie répandue dans la Police leur est utile pour perpétuer notre exploitation et notre division.
Ce qui nous permet d’obtenir justice, ce ne sont ni les Juges ni les Ministres, c’est l’organisation et la mobilisation autonome des prolétaires, comme celle, exemplaire, de la famille d’Adama Traoré. La Police bourgeoise et raciste doit être démantelée. Les différents candidats promettent de la renforcer. Mais il n’y aura jamais de bonne Police dans le système capitaliste : De tous temps, la Police a été l’ennemie du prolétariat, et il ne peut en être autrement sans tout abattre.

Bulletin Partisan d’avril 2017