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Les états généraux de l’alimentation ont eu lieu de fin aout au mois d’octobre.

Un des buts était de « mieux rémunérer les producteurs », oui mais avec la prise en compte des industriels. Par exemple les 450 000 agriculteurs sont face à 4 grandes centrales d’achat en France qui imposent leurs prix. Qui va gagner à votre avis, des 4 costauds ou les autres éparpillés ? Pour « une alimentation saine, sure, durable et accessible à tous », et au même moment les aides au maintien de l’agriculture biologique étaient supprimées !

On va voir que les industriels s’en sortent très bien. Ces états généraux fonctionnaient par commissions, hors la majorité des commissions étaient dirigées par des dirigeants des trusts de l’agroalimentaire ou par des membres du syndicat agroindustriel FNSEA (Fédération National des Syndicats d’Exploitation Agricole).Ce syndicat est surtout dirigés par les gros céréaliers et les éleveurs intensifs. Le but de ce noyautage était voulu au niveau le plus haut. Il fallait que ces états généraux ne prennent aucune position ferme sur l’interdiction des herbicides comme le glyphosate. Le gouvernement voulait du flou afin de ne pas heurter les trusts et les gros céréaliers.
Pourtant, le glyphosate est le pesticide le plus utilisé dans le monde, il se retrouve partout. Dans quels aliments ? Surtout dans les céréales de nos enfants… et après son utilisation ? Dans les cours d’eau, les aliments, les urines il est classé comme cancérigène par le Centre International contre le cancer depuis 2015. Bref une belle saloperie qu’il faudrait interdire d’urgence !
Pourtant, l’Union Européenne a prolongé son utilisation jusqu’au 31 décembre 2017, on parle même de prolonger son utilisation pendant 4, 5 ou 10 ans. Ce flou permet à Nicolas Hulot ministre de la transition écologique, de s’opposer à la prolongation du glyphosate pendant 10 ans, à d’autres ministre de dire autre chose, bref de continuer à nous enfumer.

En France, les 2/3 des agriculteurs l’utilisent, ils n’ont pas le choix si ils veulent être concurrentiels au niveau mondial. Le glyphosate est utilisé partout dans le monde (par exemple le Roundup de Monsento est à base de glyphosate) et pour les trusts de l’agroalimentaire une interdiction en Europe serait un échec, une porte ouverte avec un monde sans pesticide. Double échec car si l’Europe refusait les produits contaminés au glyphosate, les négociations comme pour le CETA ou le Mercosur pourraient se voir bloquées.

Chez les prolétaires, la crainte de la malbouffe, des risques médicaux et chimiques pour soi ou ses proches est partout présente. Le capitalisme active des contre feux, comme ces états généraux.
Un zeste d’écologie pour deux louches pour les trusts impérialistes pollueurs et leurs complices des syndicats qui sont liés à cette l’exportation impérialiste de l’agro-alimentaire. Le gouvernement a choisi l’alliance avec cette fraction des agriculteurs (les gros, les industriels liés au marché mondial), les petits auront les miettes, s’ils survivent.
Quant aux prolétaires, la malbouffe, avec un peu de bio suivant les revenus, mais l’angoisse pour tous.

Pour en finir avec la malbouffe, c’est en finir avec ce système qui met le profit en premier lieu, quitte à faire crever la planète. Cette course au profit est mortifère pour notre vie.

Interdiction de tous les produits chimiques liés à l’alimentation, le bio pour tous !

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