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1er Mai 2019 : L’impérialisme détruit les peuples et la planète
L’heure n’est pas aux illusions électorales mais à s’organiser
Le premier Mai, c’est la fête internationale de la classe ouvrière, l’affirmation de la solidarité internationale et des intérêts communs de tous les prolétaires, que l’on soit Gilet Jaune en France, travailleur informel en Amérique Latine, ouvrier en Chine ou en Corée, migrant africain, afghan ou syrien qui fuit la misère et la guerre.
Plus les décennies passent, plus cette affirmation internationaliste devient urgente et concrète.
La guerre économique s’est mondialisée dans une concurrence de plus en plus féroce. Trump veut à la fois libéraliser un maximum le marché mondial, sanctionner l’Iran et Cuba, se protéger contre ses concurrents. La Chine justement est à l’assaut de l’Afrique, de l’Amérique Latine, de l’Asie et même des pays impérialistes (Europe, USA) pour piller les matières premières, s’implanter en rachetant partout des entreprises et marchés, pour s’imposer comme première puissance économique mondiale. Mais la Chine ne fait pas pire que ne firent et continue à faire les vieilles puissances impérialistes européennes, notamment la France. Nous devons combattre les incitations à nous ranger derrière notre impérialisme dans sa lutte contre ses concurrents.
Le patriotisme économique répandu par des secteurs de la droite souverainiste, mais aussi du PC ou de la France insoumise n’a plus aucun sens : le capitalisme ne reviendra pas en arrière, c’est l’internationalisme qui est à l’ordre du jour. Le Brexit ne changera rien, fondamentalement, aux conditions de vie des prolétaires britanniques ; le « Frexit » est tout autant une illusion.
La mondialisation économique met aussi au premier plan la destruction mondialisée de la planète. Les déchets envahissent le globe, du plastique dans les océans aux décharges sauvages des pays dominés qui deviennent les poubelles des pays impérialistes. Le climat se détraque, avec les rejets de CO2 qui ne cessent d’augmenter, pris dans la concurrence entre requins capitalistes qui veulent que ce soient « les autres » qui fassent des efforts, mais pas eux. La déforestation continue, les toxiques chimiques polluent l’alimentation de plus en plus mondialisée.
Comment peut-on une seule seconde imaginer un combat écologiste qui ne soit pas en même temps internationaliste ? Comment imaginer une seule seconde que la solution viendra de la petite accumulation d’actes individuels, positifs mais dénués de toute prise sur le système impérialiste globalisé ? Sur ce front de la lutte pour la sauvegarde de la Nature, les choses bougent, et, de plus en plus, les Ecologistes combatifs comprennent que leur combat est indissolublement lié à l’anticapitalisme et à l’anti-impérialisme.
Les peuples paient l’addition et se révoltent, qu’il s’agisse des guerres (Syrie, Palestine, Yémen), des migrants chassés par la désertification, la misère ou la guerre, et que l’on laisse désormais crever en mer. La réaction et la répression s’étendent partout, de Trump à Poutine, en passant par Bolsonaro au Brésil, au sioniste Netanyahou ou à l’extrême-droite européenne.
Alors les peuples se révoltent, aujourd’hui en Algérie et au Soudan, et c’est une bonne nouvelle. La preuve que l’exploitation et l’oppression ne peuvent être éternelles. Mais ce combat n’est qu’un début. Nous n’avons pas oublié l’échec des printemps arabes, nous voyons ce qui se passe en Egypte et en Syrie. Nous saluons les tentatives de certains Gilets Jaunes de se lier aux structures syndicales ouvrières combatives dans le Nord, les Bouches-du-Rhône, en Région parisienne ; d’autres cherchent à organiser leur mouvement de manière autonome dans des structures démocratiques sur la base d’un projet progressiste (comme autour de « l’Appel de Commercy »). Tout cela est inédit, et montre que les masses populaires et les prolétaires sont toujours prêts à se lever pour résister à l’oppression et l’exploitation, qu’ils et elles cherchent confusément à s’organiser, à comprendre, à changer radicalement les choses. Mais le chemin à parcourir reste encore long. La détermination sans faille du noyau le plus déterminé ne permet pas à elle seule de dégager de perspectives au-delà du rejet des mesures de restructuration capitaliste du gouvernement Macron et de la résistance à la répression intense que subit le mouvement.
Depuis les soulèvements en Argentine en décembre 2001, le dégagisme (« Qu’ils s’en aillent tous ! ») s’est répandu sur tous les continents, jusqu’aux Gilets Jaunes et à l’Algérie. Ça ne fait pas pour autant une alternative au capitalisme et ça laisse le champ ouvert à toutes les récupérations politiciennes, comme on le voit aujourd’hui autour des élections européennes… Ne perdons pas notre temps avec ces élections. Comme si elles pouvaient être une alternative à la destruction impérialiste !
L’heure est à la solidarité internationale. Au combat anti-impérialiste. A s’éduquer dans des écoles populaires anticapitalistes. A s’organiser pour résister et proposer un projet alternatif, libéré de l’exploitation, économiquement et écologiquement soutenable, au service des besoins des plus exploités – avant tout !
C’est le sens du combat et de la construction de l’OCML Voie Prolétarienne !