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Travailler tous, moins, autrement

En bonne santé ou pas ?

L’espérance de vie est en gros de 86 ans pour les femmes et de 79 ans pour les hommes, 6 ans de moins pour les ouvriers que pour les cadres.

Mais l’espérance de vie en bonne santé (on dit aussi « sans incapacité ») n’est que de 64,9 ans pour les femmes et de 62,6 ans pour les hommes… Evidemment là encore moins pour les ouvriers que pour les cadres. Ce qui veut dire évidemment qu’à partir de 62 ans (et en fait bien moins, on le sait tous), on commence à payer les effets de la pénibilité au travail : dos et articulations cassées, insomnies, problèmes nerveux etc.

Parler de l’espérance de vie qui augmente n’a donc aucun sens pour justifier l’augmentation de l’âge de la retraite : on va finir sa carrière de plus en plus démoli, et au final en invalidité…

Il n’y a pas si longtemps, les syndicats réclamaient la retraite à 55 ans. Aujourd’hui, ils la revendiquent timidement à 60 ans et à 55 ans pour les travaux pénibles : c’est bien le moins, à la fois pour profiter de la vie en bonne santé, et pour limiter la pénibilité et la souffrance des dernières années !!!

Travailler tous, moins et autrement !

Le monde que nous voulons, c’est un monde où nous aurons fait disparaître la pénibilité du travail. C’est-à-dire où l’on réduira les cadences, où l’on en finira avec la précarité sous toutes ses formes, où le travail lui-même sera transformé, pour que chacun-e accomplisse à la fois tâches manuelles et intellectuelles. Où il n’y aura pas d’un côté les petits chefs qui décident et de l’autre les ouvriers et autres travailleurs qui exécutent, mais où chaque ensemble de travail, organisera collectivement la production. Nous voulons travailler AUTREMENT.

Cela voudra dire aussi qu’il faudra faire du tri avec ce qui est utile et ce qui ne l’est pas, en finir avec le gaspillage sous toutes ses formes, avec les secteurs économiques parasitaires et inutiles comme la publicité ou l’armement, ou avec des productions dangereuses pour l’homme ou l’environnement. Il faudra REINVENTER une autre société, avec la politique et les besoins des plus faibles en première priorité.

Nous voulons travailler MOINS, en finir avec ces contraintes qui nous écrasent de partout, ce qui nous permettra de travailler TOUS, d’en finir avec le chômage et toutes les formes de précarité.
C’est ce temps RÉCUPÉRÉ et LIBÉRÉ qui nous donnera la disponibilité pour réinventer ce monde.

Travailler tous, travailler moins, travailler autrement, c’est un de nos mots d’ordre, c’est au sens propre, une REVOLUTION.

Contre le capitalisme, contre l’impérialisme.


Bulletin N°33 - Décembre 2019

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