Prenons nos affaires en main, boycottons ces élections !

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Oui, il faut en finir avec le système politique bourgeois et sa pseudo-démocratie. Son discrédit est presque total chez les prolétaires. L’abstention progresse élection après élection, surtout parmi celles et ceux qui sont les premières victimes du jeu politique bourgeois. Qui peut sérieusement défendre que c’est par les élections que nos vies pourront changer ? Droite, Gauche, Centre... Tous les gouvernements ont mené la même politique de fond, celle de la précarité, de la répression, du racisme, de la destruction des services utiles à la population. En bref, tous ont obéit aux exigences du Capital, Capital qui a besoin de gouvernements pour restructurer l’économie et mâter les prolétaires, car c’est nécessaire à la compétition économique mondialisée. Quelle que soit son étiquette politique, le prochain Président et son gouvernement feront de même.

Dans ce système, voter, c’est renoncer à notre force collective. La question posée, ce n’est pas celle de la corruption, supposée ou réelle, du personnel politique. Non, ce qui est en jeu, comme à chaque échéance électorale, c’est l’abandon de notre force politique collective. C’est ça qui se cache derrière le vote. On nous confisque la parole, des spécialistes de tous poils parlent en notre nom, disent ce qui est bon pour nous et décident ce qu’il faut faire à notre place !

A ceux qui disent « Si tu ne votes pas, tu ne pourras rien dire après », nous répondons « Mais si tu votes, c’est pareil ! ». Le parlementarisme bourgeois, le système électoral, c’est justement laisser les bourgeois décider à notre place, c’est un leurre pour nous enfumer.

L’enjeu du boycott pour nous, c’est de savoir dire non à un moment donné pour décider par nous-mêmes de notre sort. Ce n’est pas parce qu’on ne vote pas qu’on n’a rien à dire ! Le boycott, c’est refuser de se plier plus longtemps aux règles du jeu électoral où tu votes un jour et tu restes sur la touche le reste du temps. Le boycott c’est au contraire se sentir concerné par la société toute entière, son fonctionnement, ses évolutions. Le boycott, c’est opposer un projet émancipateur et pour l’unité de tous les exploités face à la montée des idées réactionnaires.

Les Communistes pensent déjà que les prolétaires ne doivent pas espérer s’emparer de l’Etat pour le faire fonctionner à leur profit ; ce n’est pas possible, il n’est pas fait pour ça. Ils doivent le détruire et construire leur propre Etat, à leur image. Cet Etat ouvrier ne devra pas du tout fonctionner de la même manière que l’Etat bourgeois. La vraie démocratie, ce sera déjà d’écarter les exploiteurs, les oppresseurs, les politiciens corrompus, les racistes... : on ne leur permettra pas de se présenter, ni même de donner leur avis, et ce sera avant tout l’avis des prolétaires, qui comptera : c’est ça que nous appelons la “dictature du prolétariat.” Les assemblées à la base seront à la base du pouvoir. Dans ces assemblées, les prolétaires désigneront parmi eux leurs représentants. Ces représentants seront en permanence responsables de leurs actes et révocables. Cette forme de démocratie, c’est celle de la classe ouvrière, la preuve : c’est déjà celle que nous organisons spontanément dans les assemblées générales de grève par exemple. C’est aussi ce qui a été appliqué pendant la Commune de Paris, qui est un exemple à suivre de démocratie ouvrière. Voilà le vrai programme historique des Communistes révolutionnaires.