DE LA LUTTE POUR LES SALAIRES À LA LUTTE CONTRE LE SYSTÈME CAPITALISTE

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L’inflation, tout le monde en parle autour de nous, jusqu’à l’angoisse pour celles et ceux qui ont déjà du mal à vivre de leur salaire : alimentation, carburant, fournitures scolaires des enfants... Les bourgeois sont sans pitié : débrouillez-vous, c’est comme ça, pas question d’augmenter les salaires, on n’a pas les moyens. Et n’oubliez pas d’économiser le gaz cet hiver... Le projet patronal paraît clair : profiter de l’inflation pour baisser massivement nos salaires. Ne nous faisons pas d’illusions : dans ce système capitaliste, ce seront toujours les actionnaires qui seront les premiers servis, et celles et ceux qui travaillent les derniers. Le gouvernement de Macron n’est pas « impuissant », il est complice, car au service des bourgeois. Il nous faut un programme de lutte radical, sans illusion vis-à-vis du système : se battre pour des salaires à la hauteur de nos besoins sans nous soucier de « réalisme ». Pour des augmentations en somme fixe et pas en pourcentage et un blocage des hauts salaires indécents. Pour le SMIC, l’AAH, le RSA, au même niveau que les salaires. Il faut compter sur notre propre force, notre auto-organisation, sur nos solidarités de classe. Et pas sur la conciliation, le « dialogue social », l’acceptation des sacrifices. L’expérience montre que ça ne marche pas.

Il ne faut pas avoir de scrupules. La question n’est pas de savoir si les entreprises font suffisamment de profit pour qu’on ait droit à une plus grosse part du gâteau. Nous les prolétaires, les travailleurs, nous le savons bien : bénéfices ou pas, c’est nous qui produisons la richesse, certainement pas les patrons ou les chefs. Les bourgeois sont des parasites, ils ont besoin de nous, mais nous n’avons pas besoin d’eux. Certains parlent de taxer les « superprofits » ou de « partager les richesses ». Mais TOUS les profits, TOUTES les richesses sont tirés de notre exploitation. Nous ne voulons plus de profit du tout, nous voulons toutes les richesses. Nous voulons que la classe ouvrière se prépare à renverser ce système capitaliste pour prendre le pouvoir.

C’est trop radical, c’est trop exagéré ? Mais le Capitalisme lui-même est de plus en plus radical dans notre exploitation, dans notre précarisation, dans notre appauvrissement. La seule manière de mettre fin à cette spirale de misère, de guerre, d’exploitation, de destruction de la nature, c’est de mettre à bas le capitalisme. Être réaliste, pour les ouvrières et ouvriers, c’est être radical.