Une troisième guerre mondiale ?

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L’impérialisme c’est la guerre. Le monde n’a pas connu un seul jour de paix depuis 1945. Depuis février la guerre est de retour en Europe et on peut en ressentir directement les effets dans nos vies. Les produits de première nécessité augmentent et le gouvernement nous annonce des coupures de chauffage cet hiver. Certes le capitalisme était en crise avant le début de la guerre en Ukraine, mais cette guerre a mis en évidence son incapacité à répondre aux besoins vitaux des travailleurs et des travailleuses quand les profits du capital sont menacés. L’inflation, si elle n’est pas toujours liée au conflit, permet de réduire nos salaires.Le Covid, le réchauffement climatique et maintenant les risques de guerre mondiale ne sont pas des inventions, ce sont des conséquences du capitalisme et de sa quête de nouveaux profits, qu’on ne pourra arrêter qu’en détruisant ce système. D’ores et déjà les travailleurs et les travailleuses doivent refuser de payer les pots cassés. La solidarité et l’organisation sont nos armes.

Il n’y a pas que l’Ukraine, il y a la rivalité entre la Chine et les USA autour de Taïwan. Erdogan qui veut attaquer la Syrie du Nord pour y détruire le peuple kurde. Son allié azéri, courtisé pour son pétrole par l’Union Européenne comme par la Russie, multiplie les agressions contre son voisin arménien. Ce monde est un baril de poudre.

Tous les impérialismes sont des fauteurs de guerre, les petits comme les grands parce qu’ils sont en concurrence les uns avec les autres. Les débats pour savoir qui a commencé de l’OTAN ou de la Russie et pour savoir qui est le « gentil » et qui est le « méchant » ne servent qu’à nous distraire de cette évidence : tous les impérialismes sont criminels. Comme en 1914, on trouve des gens pour chercher le moins pire au nom de l’ « anti-impérialisme ». Certains veulent soutenir la Russie et la Chine, en souvenir de l’époque lointaine où ces pays étaient révolutionnaires. D’autres trouvent la France et les USA plus « démocratiques ».

Rien ne justifie l’agression d’un peuple, ni en Irak, ni en Libye, ni en Ukraine, ni en Afrique. Le gouvernement bourgeois ukrainien se tourne vers l’OTAN pour chasser l’impérialisme russe, des gouvernements bourgeois africains se tournent vers la Russie pour chasser l’impérialisme français. Chacun en appelle à un danger pour en conjurer un autre, supposé plus menaçant. C’est de bonne « guerre ». Mais les peuples n’ont de véritables alliés que la solidarité internationale des peuples, comme le prouvent nos soeurs de l’Organisation Révolutionnaire des Femmes Afghanes (RAWA) qui luttent depuis plus de 40 ans contre toutes les agressions impérialistes, d’où qu’elles viennent.
Solidarité, internationalisme, organisation collective contre ce système pourrissant, voilà nos armes pour combattre la peur et le fatalisme !