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A propos de la Résistance Palestinienne

Partisan Magazine N°23 - Juin 2024

Depuis le 7 octobre, nous sommes pris en étau entre deux injonctions définitives :
• Condamner sans réserve le « pogrom antisémite » du Hamas
• Soutenir sans réserve la Résistance Palestinienne
Nous avons alors pris une semaine pour publier un communiqué (le 14 octobre – voir le numéro précédent de Partisan magazine, ou https://ocml-vp.org/article2474.html), en refusant cette double injonction.

Mais il faut y revenir, encore et encore, tant la ligne de crête sur laquelle nous avançons est étroite.

Notre soutien inconditionnel va au peuple palestinien, dans sa lutte contre la colonisation sioniste

Depuis l’origine de notre organisation, dans les années 70, nous avons soutenu la lutte nationale et démocratique du peuple palestinien.
Inconditionnellement. Contre la colonisation, le régime d’apartheid, pour le retour des réfugiés, pour les droits nationaux du peuple palestinien, bafoués par la création de l’Etat d’Israël en 1948, jusqu’à ce qu’on peut appeler la tentative de génocide en cours à Gaza. En cela nous nous démarquons bien sûr de tous les prétendus « démocrates » bourgeois, qui ne sont que des soutiens plus ou moins cachés de l’Etat sioniste, mais aussi des trotskistes comme Lutte Ouvrière qui comme à leur habitude refusent tout soutien à une quelconque lutte nationale et démocratique, en rêvant à une unité abstraite entre ouvriers juifs et ouvriers palestiniens – dont on se demande bien sur quelle base elle peut se construire.
Nous renvoyons tous nos critiques à nos positions de toutes ces années, 170 articles sous le mot-clé Palestine sur notre site, et nous n’éprouvons pas le besoin de nous en justifier plus, parce que nos positions sont claires et sans ambiguïtés.
Et nous revenons dans d’autres articles de ce magazine sur l’antisémitisme, débat imposé par le colonisateur sioniste pour escamoter les massacres en cours.

Soutien inconditionnel à la « Résistance » Palestinienne ?

Sur la base d’un juste soutien au combat national et démocratique du peuple palestinien, certains courants prétendent imposer un « Soutien inconditionnel à la résistance palestinienne ». C’est ainsi par exemple que nous avons dû refuser de signer un appel de la Campagne Unitaire de Soutien à Georges Ibrahim Abdallah, dont nous sommes par ailleurs participants, et toujours maintenant malgré ce désaccord, qui voulait préciser : « Alors, tandis que le mouvement de libération national palestinien est depuis ces derniers mois entré dans une nouvelle étape historique de sa lutte, nous nous devons d’exprimer et d’acter clairement notre soutien : un soutien inconditionnel, sans détours, aux côtés de la résistance, de toute la résistance et de ses actions militaires en vue de la destruction de l’entité sioniste et de son projet colonial, de la mise en place du projet de libération nationale sur toute la Palestine historique et pour la défense du droit au retour de tous les réfugiés. » C’est nous qui soulignons.
Nous l’avons écrit dans notre communiqué du 14 octobre, nous refusons ce soutien inconditionnel.

Parce qu’il y a un flou autour de la formule « Résistance Palestinienne », flou intéressé et entretenu par celles et ceux qui ne veulent pas de débat et de critique.
En gros, sans vouloir déformer : depuis des décennies, le peuple palestinien lutte pour sa libération nationale contre le sionisme et l’impérialisme. C’est un combat juste, c’est un peuple en résistance, c’est la « Résistance ». Un concept abstrait, immuable et donc totalement légitime en tout. Donc, il faut taire les critiques et soutenir sans réserves aucune, inconditionnellement, au nom du juste combat contre le sionisme et l’impérialisme. Critiquer c’est affaiblir le soutien.
=>Nous sommes désolés de dire qu’on est en plein idéalisme philosophique et à mille lieux du matérialisme.

Matérialisme historique : la résistance palestinienne a bien changé au fil des décennies depuis le XIXème siècle. On ne va pas refaire l’histoire, la Nakba, la création du Fatah en 1959, celle de l’OLP en 1964, du Hamas en 1987, les accords d’Oslo en 1993, la victoire électorale du Hamas en 2006 (https://ocml-vp.org/article203.html). Sans oublier tout le reste, pour faire bref. La seule chose de sûre, c’est que la « Résistance » palestinienne a changé, évidemment sous l’influence de la colonisation et de l’impérialisme, de l’abandon des régimes arabes etc. Et également des événements internationaux, comme la défaite russe en Afghanistan, la révolution iranienne, la chute du mur de Berlin, la dislocation de l’ex-URSS et les massacres de Tien Anmen en Chine en 1989. C’est-à-dire que le mouvement progressiste anti-impérialiste s’est considérablement affaibli, pour ouvrir la porte à des mouvements réactionnaires religieux.
Aujourd’hui, c’est le Hamas qui domine politiquement et militairement la résistance, hier c’était le Fatah. Hier les organisations de gauche étaient fortes, aujourd’hui elles ont été laminées par un Hamas réactionnaire. Et demain sera encore différent. La critique du Hamas (en plus créé avec l’appui du sionisme pour affaiblir l’OLP, il faut le rappeler) aujourd’hui est donc aussi légitime que celle du Fatah l’était hier.

Matérialisme dialectique : C’est plus fondamental. On a un groupe de population, le peuple palestinien, qui se bat pour sa libération nationale, combat définitivement juste. Mais aucun groupe n’est homogène, « un se divise en deux » nous ont répété les maoïstes chinois. Dans le peuple palestinien, il y a des éléments arriérés (qui peuvent même collaborer avec le sionisme), une masse révoltée qui résiste, et des militants politiques, eux-mêmes divisés entre réactionnaires et progressistes. Ces militants (tous) sont évidemment liés aux masses, d’où ils sont issus d’ailleurs. Mais ils n’en sont pas des représentants « à l’identique ». Ils portent une orientation politique et idéologique propre, ils savent s’appuyer sur les aspirations des masses, mais au service de leur propre projet. Comme un syndicat réformiste par rapport aux ouvriers d’une usine. Comme tous celles et ceux qui parlent au nom des Gilets Jaunes. Comme les mollahs en Iran en 1979. Et dans l’autre sens, comme le Parti Communiste Chinois pendant la révolution chinoise.

Il y a une dialectique permanente entre un mouvement de masse et sa/ses directions. C’est une loi historique de la lutte des classes et du matérialisme. D’où la position de VP : nous soutenons inconditionnellement la lutte des peuples, « On a raison de se révolter », (donc en passant y compris le peuple syrien contre Assad), mais nous avons un regard critique sur la direction qu’il se donne (ou qu’il subit) à un moment donné. Nous ne soutenons cette direction que si elle est progressiste et s’il est possible de faire un travail communiste indépendant. Nous avons toujours eu la même position : la Résistance en France durant la deuxième guerre mondiale, la guerre d’Algérie, l’indépendance des colonies, les luttes des peuples dans le monde, la lutte des classes etc.
C’est le sens de notre résolution de Congrès de 2004 sur la question nationale (https://ocml-vp.org/article260.html) qui développe de manière plus complète sur ce sujet.
Voilà pourquoi nous soutenons de manière inconditionnelle la lutte du peuple palestinien, mais pas forcément la direction politique et militaire qu’il se donne (ou qu’il subit) à un moment donné

Une autre option serait d’en rester à la lutte du peuple et au soutien inconditionnel et « se taire » sur le caractère réactionnaire de sa direction à un moment donné.
Mais nous sommes une organisation communiste, certes ridiculement faible mais avec des ambitions démesurées, et nous sommes en désaccord : nous devons éduquer les éléments avancés (avant tout ici, en France impérialiste), à distinguer entre vrais et faux amis, à faire la distinction entre voie progressiste et voie réactionnaire sur le chemin de la libération. C’est que nous avons fait en 1979 à propos de l’Iran, et nous avons eu raison. C’est ce que nous faisons face aux réformistes de tous poils, sur tous les sujets. La conscience vient dans la polémique, le vrai ne se détache que face au faux.
Question finale logique : comment peut-on en même temps soutenir le Hamas et les femmes iraniennes ? Nous avons raison de critiquer le projet politique réactionnaire du Hamas, et l’histoire nous donnera raison d’une manière ou d’une autre.

La nature de la Résistance Palestinienne, aujourd’hui

Elle se compose essentiellement de trois courants
• Un courant religieux intégriste, autour du Hamas et du Djihad Islamique, et d’autres forces.
• Un courant bourgeois et de collaboration avec le sionisme, autour du Fatah et de ce qui reste de l’OLP.
• Des forces dites « de gauche », avec le FPLP et le FDLP
Avant de dire quelques mots sur ces forces, précisons, une nouvelle fois, que nous parlons du point de vue du soutien à la lutte nationale et démocratique du peuple palestinien. Ni du point de vue des démocrates bourgeois, ni des belles âmes qui refusent de s’engager et qui ne savent que chanter la « paix » en renvoyant de fait les protagonistes dos à dos, nous parlons en communistes et en soutiens indéfectibles de la lutte des peuples et de la classe ouvrière contre l’impérialisme et la réaction. Nous répétons afin d’éviter toutes les fausses polémiques qui fleurissent en ces périodes de confusion.

A propos du Hamas
Voici ce que nous disions dans notre déclaration du 14 octobre :
« C’est un parti politique réactionnaire, anti-démocratique, antisémite, lié à la confrérie des Frères Musulmans, aux mollahs d’Iran et au Qatar. Un parti réactionnaire qui a une époque s’est attaqué à la Gauche palestinienne, avec le soutien d’Israël. Dont les militants lançaient des pierres à la tête des femmes non-voilées. Un parti réactionnaire dont a souffert la population palestinienne de la bande de Gaza, en particulier les jeunes en révolte contre la misère et l’austérité en 2019.
Un parti qui s’appuie sur le désespoir du Peuple palestinien, parce qu’il est le seul à adopter une position radicale contre le Sionisme, face à la trahison, la compromission et la corruption du Fatah et de l’Autorité palestinienne. Le Hamas s’est érigé en représentant de la Résistance palestinienne. Mais il n’est que le manipulateur de la colère du peuple, envoyant les jeunes combattants palestiniens au suicide collectif, avec un projet politique réactionnaire, celui de procéder à une épuration ethnique à l’envers puis d’instaurer un Etat islamique comme en Iran. »

Nous rajoutons :
• Quoiqu’on en pense, le Hamas fait partie de la Résistance Palestinienne, il en est même à la tête. Du point de vue du combat national démocratique, comme du combat militaire, il est possible de passer des alliances tactiques avec lui. En toute indépendance et sans se soumettre à sa direction politique et idéologique. Les Communistes se sont alliés avec les Gaullistes pendant la résistance en France, le Parti Communiste Chinois avec le Kouo-Min-Tang durant la guerre anti-japonaise en Chine.
Si on peut comprendre le sentiment de dignité retrouvé des masses palestiniennes dans la résistance contre le sionisme, il faut affirmer sans hésitation que le Hamas est un parti très réactionnaire.
• Le projet du Hamas (dans sa dernière Charte de 2017, réputée plus « présentable ») est parfaitement explicite : « La Palestine est une terre islamique arabe. C’est une terre sacrée et bénie qui a une place spéciale dans le cœur de chaque Arabe et de chaque Musulman ». On peut ergoter, mais c’est exactement la même chose que « le peuple élu sur la Terre promise » du sionisme d’aujourd’hui. Deux messianismes religieux réactionnaires face à face, sur la base d’une lutte anticoloniale. D’où l’importance du terme « laïque » dans le mot d’ordre du mouvement national palestinien « Pour une Palestine libre, laïque et démocratique, de la Mer au Jourdain », soigneusement oublié aujourd’hui, encore une preuve que la Résistance a bien changé.
On notera que le programme du Hamas comporte à la fois la Palestine unie du fleuve à la mer, et le retour des réfugiés, ce qui donne une tournure radicale à ses revendications. Et qui montre bel et bien que le diable se cache dans les détails.
• Il y a tout un débat sur l’antisémitisme du Hamas, et nous y revenons dans un autre article. Ce n’est bien sûr pas un antisémitisme d’origine européenne, mais un racisme judéophobe. Le Hamas ne veut pas de la coexistence des Juifs, Juives, Palestiniens et Palestiniennes dans un seul Etat. Quand il critique la Solution à deux Etat, c’est pour souhaiter un seul Etat théocratique et suprématiste islamique à la place d’un Etat suprématiste juif. Comme l’Iran des mollahs.
• La question des victimes civiles et des cibles est une question politique. Nous sommes maoïstes, un terme qui pour beaucoup renvoie à la lutte armée et à la violence (« le pouvoir est au bout du fusil »). Et, c’est vrai nous pensons que la violence révolutionnaire est nécessaire pour le renversement des oppresseurs capitalistes, colonialistes et impérialistes. Mais nous ne pensons pas simplement que la fin justifie les moyens, nous pensons que les moyens déterminent la fin : on ne peut pas déboucher sur une société socialiste en instaurant un rapport de terreur sur les masses populaires, on ne peut pas construire une société démocratique et égalitaire par des crimes sexuels sur les femmes ou des assassinats d’enfants. Dans toutes les armées réellement révolutionnaires du monde, ces crimes ont toujours été punis de morts. Il faut faire une distinction claire entre le peuple que nous entendons rallier et les ennemis que nous entendons isoler et combattre, « être une colombe avec le peuple et un renard avec l’ennemi ». Les massacres de 1955 ont soudé les Européens et une partie de Juifs et Juives d’Algérie autour des ultras de la colonisation, des gros propriétaires terriens pieds-noirs et de l’armée coloniale. Le 7 octobre a ressoudé les Juifs et Juives de Palestine derrière le gouvernement fasciste et corrompu de Netanyahou.
Pour nous un massacre de civil est un massacre de civils, il n’est pas plus acceptable quand les victimes sont juives.
• A propos de la tactique militaire. Dans un premier temps, le Hamas a reconnu peut-être des erreurs dans les cibles civiles. Fin mars, il s’est excusé auprès du peuple de Gaza pour les souffrances que l’action du 7 octobre a engendré. C’est le moins qu’on puisse faire.
Même si l’ampleur, la brutalité et le caractère génocidaire de la riposte n’étaient pas prévisibles, les représailles l’étaient – évidemment. Et tout aussi évidemment contre la population civile, vu le caractère néo-fasciste du régime de Netanyahou.
Dans ce contexte, il est assez criminel et symptomatique de la manière dont la direction du Hamas voit le peuple, que l’attaque n’ait pas envisagé soigneusement ces représailles. C’est une tactique militaire d’attaques aveugles, de représailles et de terre brûlée, où les victimes ne sont que des « martyrs » chair à combats pour les étapes suivantes…
La question de la tactique militaire, à Gaza comme en Cisjordanie ou au sein même de l’état sioniste et une question éminemment complexe, et nous n’avons pas l’intention de donner des leçons. Nous nous contentons de juger l’action du 7 octobre pour ce qu’elle a été et ce qu’elle a produit, et le fait que c’était en partie prévisible.
• Enfin, nous voulons inviter à la lecture d’un article d’un chercheur syrien résident en suisse, Joseph Daher. Nous ne connaissons pas toutes ses positions (proches du trotskisme) mais cet article sur le Hamas, son histoire, son programme économique, politique, idéologique et religieux est très instructif, très documenté et donc très édifiant : https://www.contretemps.eu/hamas-histoire-developpement-perspective-critique/

Le Djihad islamiste est une scission ancienne du Hamas, sur la base, à l’époque, d’une critique de sa position trop timorée sur la lutte armée. Gageons qu’aujourd’hui les différences sont mineures…

A propos du Fatah, de l’autorité palestinienne, ce qui reste de l’OLP
Nous ne développerons pas ici, tant la compromission, la corruption, la collusion avec le sionisme sont évidentes. C’est une administration bureaucratique et bourgeoise, appuyée sur la gestion des aides internationales et sur la défense des deux Etats imposés par les accords d’Oslo en 1993, la roue de secours explicite des projets impérialistes, qu’elle cherche à remettre en selle. Et qui n’hésite pas à envoyer la police contre les masses palestiniennes ou les militants d’autres forces afin d’éviter l’explosion et l’embrasement contre l’ennemi sioniste.
Chassé de Gaza par le Hamas, cela reste une force politique en Cisjordanie, incapable d’ailleurs de s’opposer à la colonisation permanente des sionistes religieux, qui profitent de la guerre à Gaza pour élargir leurs implantations et chasser les Palestiniens en toute impunité. La triste preuve par les faits que la solution à deux Etats est totalement irréaliste…

A propos des forces dites de gauche, FPLP et FDLP
Ces forces ont été considérablement affaiblies depuis les années 2000, en particulier le FDLP.
Le FPLP s’est allié avec le Hamas, dès les accords d’Oslo, refusés ensemble dans un Front du Refus. Nous l’avons dit, dans un combat national, ce n’est pas faux en soi. Ce qui est problématique, c’est qu’on a bien l’impression que le FPLP s’est mis à la remorque politique et militaire du Hamas, faute d’avoir une politique et une pratique indépendante.
Les tenants du « soutien inconditionnel à la résistance » nous rappellent en boucle la déclaration du 28 octobre, signée par le Hamas, le Djihad Islamique, le FPLP, le FDLP et le FPLP-CG (http://www.bannedthought.net/Palestine/JointStatements/PalestinianGroups-2023-10-28-JointStatement-Eng-OCR-sm.pdf). Appel « à l’unité nationale contre la guerre sioniste, en rejetant les ennemis qui tentent de diviser notre peuple ».
Un front militaire commun de la Résistance est légitime. Mais pas une alliance avec un parti réactionnaire, sans se démarquer sur le fond de ce qui fait la force des organisations progressistes.

« On verra plus tard », nous dit-on, « l’heure est à la lutte et à l’unité sans critique ». On connait la chanson, et notre réponse est simple : on récolte demain ce qu’on sème aujourd’hui. Et quelque part le FPLP récolte l’unité sans principe qu’il a semé depuis Oslo. Le Hamas est devenu largement majoritaire, a considérablement affaibli les partis laïcs et progressistes, ne tolère les forces de gauche que parce qu’elles sont alignées sur lui et lui permettent d’élargir sa domination.
Il semble que la revendication actuelle de ces partis soit « Elections, élections », pour en quelque sorte imaginer ré-équilibrer le rapport de forces avec le Hamas, écrasant en sa faveur depuis 2006.
Sauf que chacun.e sait que des élections ne mesurent qu’une apparence, et que c’est la réalité sur le terrain, l’organisation politique et militaire, l’indépendance et la fermeté dans les positions de principe qui font la différence.
Soyons honnêtes : la situation est effroyablement compliquée et nous manquons d’informations précises de la réalité, mais toutes les informations qui nous parviennent vont dans le même sens, et c’est à partir de là que nous construisons notre point de vue, peu à peu. Et il semble que le dernier congrès du FPLP ait marqué une réorientation à gauche, mais nous n’en savons pas beaucoup plus et nous n’en voyons en tous les cas pas la marque.

Dans le combat démocratique et national, nous l’avons dit, il y a dès le début deux orientations. Une orientation réactionnaire, bourgeoise, capitaliste qui va entraîner la révolution à son échec – c’est le Hamas, et d’une manière différente le Fatah. Et une orientation populaire, communiste, progressiste qui dès le début va orienter ce combat démocratique et national vers un avenir libérateur. C’est exactement le sens du débat sur la présence du qualificatif de « Palestine laïque » dans le mot d’ordre historique du mouvement national palestinien.
On récoltera demain ce qu’on sème aujourd’hui. C’est cela l’enjeu pour les forces progressistes palestiniennes.

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