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Journée de l’immigration : Prolétaires de tous les pays, unissons-nous !

Tract pour les manifestations du 18 décembre 2025

Le tract maquetté à diffuser dans les manifestations


Il paraît que plus de 450 associations et organisations appellent à cette manifestation du 18 décembre.
La belle affaire…
C’est vrai que c’est à la mode d’empiler des dizaines de signatures et de logos à défaut de mobilisation d’ampleur.

Car on ne peut défendre une cause que dans la clarté.
Là, il ne s’agit pas d’humanisme, mais d’unité de la classe ouvrière, des prolétaires, divisés par les lois, les statuts, les inégalités, mais toujours bons pour se faire exploiter, toujours plus, au profit des grands monopoles impérialistes. Dans l’industrie ou le BTP, dans l’hôtellerie ou l’agroalimentaire, chez les vigiles ou dans le commerce, les prolétaires sont là pour produire de la plus-value, enrichir les exploiteurs.
La plateforme pour l’unité de la classe ouvrière existe depuis des années, elle est bien connue :
• Régularisation sans condition de tous les sans-papiers. Sans conditions, ça veut dire « Non au cas par cas », non au compte-gouttes, et il faut le dire puisque c’est la pratique actuelle des préfectures. Pourquoi est-ce absent de l’appel ? On ne compte plus les scandales de refus de régularisations, avec donc le maintien dans l’illégalité et ce que cela comporte de précarité aggravée.
• Egalité absolue de tous les droits, droit au logement, au travail, à l’éducation et à la santé, droit d’élire et de se faire élire, de travailler dans la fonction publique, carte de séjour similaire à la carte d’identité, sans condition. Si les immigrés votaient, ça ne changerait rien au capitalisme, mais l’égalité ainsi obtenue favoriserait le combat commun.
• Liberté de circulation, d’installation. C’était un mot d’ordre essentiel, acquis après des années de lutte, aujourd’hui il a à nouveau disparu. Pourquoi ? Pour ne pas défriser les plus réformistes ? Dans un monde de plus en plus marqué par les conflits, les désastres écologiques, les migrations forcées vont se développer, évidemment. Pas question de défendre une forteresse blanche, d’ailleurs construite au fil des siècles sur le pillage des peuples dominés !
• Pour l’abrogation de tout le CESEDA (Code d’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile), de toutes les lois et décrets votés par les gouvernements successifs de droite et de gauche, 118 textes depuis 1945, à chaque fois plus répressifs que les précédents. Nous n’avons pas oublié Valls, Chevènement, Deferre, Joxe et tous les autres ministres PS. Nous n’avons pas oublié le bulldozer de Vitry, Marchais et Gérin du PC. Pourquoi ne parler que de Darmanin et Retailleau ? Pour ménager la prétendue « gauche » ?
• Contre le racisme, contre les boucs émissaires, contre l’islamophobie qui font des immigrés avec ou sans-papiers les représentants de l’ennemi extérieur du « Sud », des traîtres potentiels à l’heure d’un monde multipolaire où les contradictions s’aiguisent vers une possible future guerre globale.
Le combat pour l’unité de notre classe, c’est essentiel dans cette période mondiale confuse et agitée. Il ne s’agit pas d’humanisme, il s’agit juste de comprendre que divisés nous sommes affaiblis face à nos ennemis communs, et qu’il faut donc combattre tous ces facteurs de division.

L’appel de la Marche des Solidarités recule sur tous les points, alors que la Marche pourrait être un lieu positif de regroupement des associations de sans-papiers et de leurs soutiens. C’est pour cela que nous n’avons pas signé.

Il faut aussi dire que l’appel initial vient de se faire doubler sur sa droite par l’appel « Né.e.s ici ou venu.es d’ailleurs » signé par la LdH, les syndicats, la CIMADE, SOS Racisme, le MRAP etc. Là, plus aucun mot d’ordre, juste de bons sentiments dégoulinants, et une conception particulièrement restrictive de l’accueil de nos camarades sans-papiers. On est là dans la posture pro-impérialiste réformiste qui considère les immigrés comme la main d’œuvre nécessaire pour faire les sales boulots, à un moment où l’impérialisme français est en déclin…

Les mobilisations pour nos camarades sans-papiers, pour les mineurs isolés et les jeunes majeurs, contre l’arbitraire des préfectures en matière de renouvellement ne faiblissent pas, surtout au niveau local, même si les grand ’messes n’attirent pas les foules.
Mais il ne faut pas baisser les bras, il ne faut surtout pas reculer au fur et à mesure que la droite la plus extrême avance, avec l’illusion qu’on ratissera plus large. Aujourd’hui, l’enjeu est non seulement de créer une opinion, pour l’unité de la classe, mais aussi de nous regrouper pour avancer, pour défendre nos camarades, pour construire une solide organisation qui ne faiblira pas.
L’expérience montre la limite des organisations locales : 450 signatures ne font pas une organisation, juste un courant d’opinion qui fluctue au gré des pressions médiatiques ou politiques.

Nous militants maoïstes de Voie Prolétarienne le disons clairement : la « question de l’immigration » n’existe pas. Il n’y a que la question de l’unité de la classe ouvrière, française ou étrangère, avec ou sans papiers, contre l’ennemi commun, l’impérialisme français. C’est à cela que nous travaillons !