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Avec la capture de Gbagbo, l’impérialisme atteint son objectif. Mais rien n’est réglé pour le peuple ivoirien !

Déclaration de l’OCML Voie Prolétarienne

Le gouvernement français est en guerre. Dans la foulée des bombardements en Lybie, les troupes françaises sont intervenues ouvertement pour en finir une bonne fois avec Gbagbo qui se défendait becs et ongles.
Les bombes et missiles ont plu sur Abidjan. Après les massacres des milices fascisantes et racistes de Blé Goudé (soutien de Gbagbo) dans les faubourgs de la ville, on découvre les charniers à Duékoué dans l’Ouest, probables résultats des manipulations du bandit et chef de guerre Guillaume Soro, premier ministre de Ouattara.
Le peuple ivoirien paie le prix fort, tiraillé et manipulé entre des factions bourgeoises et impérialistes, massacré, affamé. Le poison du racisme, du populisme, de la division a labouré les consciences depuis vingt ans, et aujourd’hui, on paye la facture. Le spectre de la guerre civile est toujours là, même si Ouattara est installé au gouvernement, même si Gbagbo est désormais capturé.

L’impérialisme voulait en finir avec Gbagbo, mettre en place un nouveau gouvernement plus stable, plus fiable avec Ouattara, l’homme du FMI et des plans d’ajustement structurels. La Côte d’Ivoire est un pays riche, avec le cacao, le bois et bientôt le pétrole et le gaz, et il y a des affaires à faire.
Sarkozy et Obama n’interviennent nullement dans l’intérêt du peuple ivoirien, pour la paix et la démocratie, mais juste pour éliminer un bourgeois trop remuant, facteur d’instabilité.

Dans une déclaration précédente au mois de janvier, l’OCML Voie Prolétarienne « affirmait que seules les masses ivoiriennes, paysannes et ouvrières, en chassant les factions bourgeoises créeront une véritable démocratie et une indépendance nationale répondant à leurs intérêts. Elle apporte son soutien aux Ivoiriens qui dans leur pays ou ici dans l’immigration s’organisent pour s’opposer à la logique de guerre et combattre tous ceux (…) qui vendent leurs pays aux impérialistes, divisent le peuple ivoirien et lui préparent de nouveaux drames ».
Plus que jamais l’OCML Voie Prolétarienne réitère son soutien aux militants ivoiriens qui dans ces conditions extraordinairement difficiles se maintiennent fermement sur le chemin de la libération et de l’unité du peuple contre l’impérialisme et l’exploitation.

Plus que jamais, l’OCML Voie Prolétarienne exige
Le retrait de toutes les forces françaises et étrangères de Côte d’Ivoire
L’abandon de tous les intérêts économiques français en côte d’Ivoire

Le 11 avril 2011

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