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Classe contre classe : Tous à Amiens avec les Contis le 13 janvier

Le 6 janvier 2010

Deux symboles face à face.

Les Contis, ce sont les ouvriers qui luttent contre
les licenciements, les grévistes déterminés qui
occupent l’usine, la sous-préfecture, qui vont
manifester à Hanovre avec leurs camarades
allemands, qui ne se résignent pas à leur sort. Ce
sont les lutteurs qui n’acceptent pas de subir la
loi des restructurations et du capital. Comme les
camarades de Caterpillar, EdF/GdF, Molex,
Goodyear ou Freescale. Comme les camarades
coréens, allemands, russes ou colombiens qui
luttent partout durement pour l’emploi, contre les
conséquences de la crise mondiale de
l’impérialisme.

Les Contis, ce sont nos camarades, ils sont de
chez nous, ils représentent notre camp.
En face, Continental, multinationale en pleine
restructuration. Après avoir réussi à imposer le
retour aux 40h, ils ferment l’usine. Sans états
d’âme, sans préoccupation pour le devenir de
centaines de familles, de toute une région. Des
guerriers, comme peuvent l’être tous nos patrons,
voyous ou pas.

En face aussi, l’Etat et sa justice de classe qui ne
supportent pas de voir une sous-préfecture (un
symbole !) arrangée par des ouvriers en colère.

Ils ne fermeront pas la gueule de la classe ouvrière !

L’année 2009 a été marquée par les vagues
lourdes des restructurations, mais aussi par la
résistance ouvrière. Dans l’automobile, à EdF,
parmi les sans-papiers, partout la révolte était là,
et il a fallu toute les manoeuvres des directions
syndicales pour empêcher la généralisation des
luttes, en particulier dans l’automobile, d’où les
remerciements appuyés de Sarkozy aux
« partenaires sociaux » dans ses voeux. Et
pourtant, on était forts tous ensemble le 17
septembre à la Bourse !

Aujourd’hui, on traine les grévistes devant les
tribunaux. Les Contis aujourd’hui. La tentative
de licenciement d’Alexis Mazza à Caterpillar, de
Nordine Mahroug à GrDF. Il faut mettre au pas
les combattants, il faut empêcher la remise en
cause du fragile consensus national que Sarkozy
veut maintenir pour surmonter la crise du capital
sur notre dos, avec notre sueur et notre sang.
Mais on a raison de se révolter, tout ouvrier un
peu conscient le sait !

Le hic pour nos ennemis, c’est le puissant
mouvement de solidarité qui s’est développé
partout avec les Contis et avec les autres
camarades en lutte. Le 13 janvier à Amiens, c’est
par milliers que nous défilerons pour soutenir
nos camarades. La collecte de soutien a rapporté
des dizaines de milliers d’euros. Voilà ce qui
compte, c’est le rapport de forces face à la justice
bourgeoise aux ordres du capital, de Sarkozy à
Parisot.

C’est cela que nous construisons – et nous
gagnerons !

Deux mondes s’affrontent

Le procès en appel des Contis, c’est le symbole
de l’affrontement de deux mondes, celui du
capital et celui du travail. Il faut lutter, il faut
résister, il faut manifester notre solidarité. C’est
bien pour cela que nous serons à Amiens
mercredi 13. Mais est-ce bien suffisant ?

En face de nous, nous avons un camp avec un
même projet, même s’il peut y avoir des
contradictions. Du FMI de Strauss Khan à
Sarkozy, ils ne parlent que concurrence,
restructurations, guerre économique, libéralisme,
profits. Ils sont d’accord sur l’essentiel, c’est
l’exploitation des travailleurs.

Et nous ? Il faut être lucides. Nous sommes
divisés, dans la confusion, nous n’avons plus de
projet après l’effondrement de l’illusion des pays
de l’Est et de la prétendue gauche au pouvoir.
Nous résistons, mais le dos au mur. Nous
naviguons à vue, d’un beau parleur à l’autre.
Nous n’avons plus de quartier général.
Nous n’avons plus de parti ouvrier, et c’est
cela qu’il faut reconstruire.

Si ce parti existait, nous serions des dizaines de
milliers ici aujourd’hui, la CGT serait toute
entière mobilisée, la bourgeoisie tremblerait.

Oui, camarades, il nous faut un parti. Pour
organiser les luttes bien sûr, mais surtout pour
nous tracer un avenir, nous redonner l’espoir, à
la lumière des expériences (et des échecs)
passées. Un parti multinational de tous les
exploités, avec ou sans papiers. Un parti pour
nous éduquer, les jeunes avant tout, pour
réapprendre l’histoire du mouvement ouvrier, de
l’économie politique, de la philosophie qui ont
tendance à disparaître dans l’oubli.
Les seules armes des ouvriers sont dans la
connaissance et dans l’organisation.
C’est à cela que Partisan travaille !

Aujourd’hui, relaxe pour les Contis !
Demain, c’est toute la société qu’il faut changer !

Départ de la manifestation à 11 heures de la gare d’Amiens en direction du Tribunal.

Tract Classe contre Classe : Tous avec les contis

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