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1er mai 2009 - Donnons un sens à nos révoltes !

Partisan N°228 - Mai 2009

Ce premier mai prend un sens particulier, car la lutte des classes et la révolte s’étendent, dans toutes les couches de la société. Jamais la colère n’a été aussi forte, aussi générale, contre une politique, celle du gouvernement Sarkozy-Fillon qui représente tout à fait clairement les intérêts de nos exploiteurs.

Car il s’agit bien d’une révolte politique et pas seulement de trois manifestations en un semestre, pour des négociations on ne peut plus vagues et sans contenu. Il s’agit du rejet d’un monde, du rejet d’une logique, du rejet d’une société où nous les travailleurs ne sommes qu’une ressource humaine juste bonne à produire du profit ou à jeter ensuite. Du rejet d’une société barbare qui a fait la preuve de sa faillite avec la crise financière, tout juste capable d’imaginer des solutions qui ne sont que la répétition de celles du passé et produiront des crises encore pires dans le futur. D’une société qui nous conduit à plus de misère, plus de précarité, plus de violence, plus de répression, plus de guerres et d’interventions militaires…

Socialisme ou barbarie ! Le mot d’ordre de Mai 68 est bien vivant… et c’est à nous de le refaire vivre après la disparition des illusions du capitalisme d’Etat des pays de l’Est ou de la prétendue gauche au gouvernement. Oui, le communisme est d’actualité, car c’est notre avenir, celui de la classe ouvrière et des exploités, et c’est notre responsabilité à tous de le reconstruire.

L’OCML-Voie Prolétarienne salue notre révolte, celle de la classe ouvrière, d’abord dans l’automobile mais en fait dans tous secteurs et toutes les régions, confrontée à une nouvelle vague de licenciements, et donc de misère, de précarité et désordres personnels et familiaux très lourds. De Ford à Goodyear, en passant par Renault, Plastic Omnium ou Faurecia, les ouvrières et ouvriers de l’automobile montrent le chemin de la révolte radicale, du refus des licenciements, du travail posté destructeur, et qui aujourd’hui organisent la séquestration des directeurs. On a raison de se révolter, sans nous soucier d’une légalité ou de règles qui sont justement définies par nos exploiteurs pour nous maintenir enchaînés et soumis.

L’OCML-Voie Prolétarienne salue la poursuite de la lutte des camarades sans-papiers depuis plus d’un an pour larégularisation de tous, contre toutes les tentatives d’étouffement et de division, contre les prétendus critères ségrégationnistes de Hortefeux et de tri sélectif parmi les ouvriers immigrés. Les prolétaires n’ont ni patrie ni frontières, nos camarades nous montrent la voie de la lutte, de l’organisation, même dans des conditions extrêmement difficiles !

L’OCML-Voie Prolétarienne salue la lutte de nos camarades de la santé, de l’éducation et d’ailleurs, qui refusent avec obstination la soumission accentuée de leur travail et donc de la vie de tous aux exigences du capital.

L’OCML-Voie Prolétarienne salue le puissant mouvement de solidarité à la lutte des peuples du monde, encore hier aux Antilles, ainsi que lors des gigantesques manifestations de soutien au peuple palestinien de Gaza en janvier, ou en soutien aux camarades afghanes de Rawa, alors que Sarkozy et Obama décident en ce moment le renforcement de l’intervention impérialiste dans leur pays.

L’OCML-Voie Prolétarienne salue la lutte des communistes du monde entier, de la Turquie au Népal en passant par le Canada ou l’Europe, la lutte des peuples des cinq continents pour mettre à bas l’impérialisme et la réaction sous toutes ses formes, et avant tout l’impérialisme français. La crise financière est l’image ahurissante du monde de barbares dans lequel nous (sur)vivons. Qu’avons-nous encore à en attendre, sinon de nouvelles illusions, de nouveaux malheurs ?

Non, l’heure est à la solidarité de tous les exploités, qu’il s’agisse du soutien au peuple palestinien, de la rencontre internationale de l’automobile en octobre prochain, ou du soutien déterminé à toutes les luttes contre l’exploitation. L’heure n’est pas à pleurer quelques miettes auprès de nos bourreaux, quelques minutes de survie de plus, quelques aménagements illusoires. L’heure est à s’organiser, à construire notre quartier général de combat, à reconstruire un vrai parti ouvrier, communiste, digne de ce nom, de l’histoire de nos prédécesseurs et des espoirs portés par des générations d’ouvriers.

Camarades ouvriers, camarades exploités, en avant ! Au delà du mouvement gréviste qui doit se renforcer, n’hésitons plus à afficher notre drapeau : Vive le communisme véritable !

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