Militer > Compter avant tout sur nos propres forces

Compter avant tout sur nos propres forces

Tract - PSA Aulnay

L’annonce en juillet de la fermeture de l’usine d’Aulnay de PSA (Peugeot/Citroën) et les 8000 suppressions d’emplois dans le groupe suscite la révolte. Elle mettait en difficulté un gouvernement qui prétend « réindustrialiser la France ». Hollande et Montebourg s’indignaient de cette mesure, des mensonges de PSA… Ils nommaient un expert pour faire la « clarté » sur la situation de l’entreprise, mais surtout pour entretenir de faux espoirs parmi les travailleurs.

Une logique capitaliste, celle du profit !

Mensonges, dissimulations, puis fermeture d’usine, délocalisation, précarisation de tous, ne sont que les moyens de la lutte des classes pour « eux » les patrons. Les décisions qu’ils prennent, comme la fermeture d’Aulnay, ne sont pas « absurdes ». Elles ne sont que le résultat de leur logique, celle du capitalisme. Les capitalistes ne produisent pas des voitures, des chaussettes ou toute autre chose, pour répondre aux besoins de la société ou pour fournir de l’emploi aux travailleurs. Ce qu’ils produisent c’est du profit. Produire toujours plus de profit pour survivre dans la crise économique mondiale, pour faire la guerre à leur concurrents et s’enrichir, en exploitant au mieux les ouvriers de France et d’ailleurs….

Notre logique : celle des besoins 

La logique des travailleurs, des exploités, c’est de produire pour les besoins utiles à la société. De produire le nécessaire en travaillant tous, moins et autrement. C’est là du BON SENS. L’ouvrier n’a pas à se tuer à la tâche alors que d’autres sont envoyés au chômage. La logique des travailleurs c’est de ne plus être « une ressource » dans la production du profit, que l’on jette quand elle n’en rapporte plus assez. La logique des travailleurs, c’est de vivre dans un monde de solidarité et non de concurrence. Alors que tous les gouvernements, de droite comme de gauche, ne parlent que de compétitivité, de concurrence. Nous rejetons un monde où il faudrait souhaiter l’écrasement ou le chômage des autres, pour vivre soi même, ici, un peu mieux.

Face à nous un même discours

En perdant notre emploi, nous ne perdrons pas seulement un salaire pour vivre tant bien que mal. Nous perdrons aussi une vie sociale faite d’entraide, de solidarité et de lutte qui nous faisait vivre en hommes et femmes dignes et fiers de résister. Le gouvernement parle de reclassement, mais ce sera pour quelques uns des conditions de travail plus dures, et pour les autres la galère dans les boulots précaires et le chômage.
Face aux restructurations capitalistes, oui, il faut et l’on peut agir. Montebourg avait menacé et se proposait de contraindre PSA à réindustrialiser le site, acceptant ainsi la fermeture de l’usine.
Impuissant le gouvernement ? Non, il partage la même logique que ceux qui ferment l’usine. Varin se plaint des « charges » qui pèsent sur les salaires. Et le gouvernement, dans la conférence « sociale » de juillet, proposait d’abaisser les « charges » en les transférant en partie sur la Contribution Sociale Généralisée (CSG), c’est-à-dire sur l’impôt que payent tous les travailleurs. Même discours côté MEDEF et gouvernement : coûts salariaux, compétitivité, concurrence, guerre économique...

 Quelle solution ? A nous de la construire !

Le problème est politique. C’est celui du POUVOIR des capitalistes sur l’Etat et dans les entreprises. La seule politique qui puisse agir AUTREMENT est celle d’un pouvoir d’Etat aux mains des prolétaires ! Après une révolution, exproprier ceux qui nous exploitent et nous réduisent au chômage, ce pouvoir remettrait en cause les règles du jeu du capitalisme à l’origine de nos malheurs : la guerre économique et la concurrence. Il fonderait la société et la production sur la satisfaction de besoins réels, et pas sur la recherche du profit. Une société de coopération de tous où l’on produirait en respectant l’intégrité physique et intellectuelle du travailleur (abolition du travail de nuit ou à la chaîne), en respectant la nature (écologie, contre les gaspillages...).
Aujourd’hui, pour préparer demain, contre la concurrence nous construisons la solidarité des travailleurs. Solidarité nationale et internationale. Voie Prolétarienne a contribué à ce que des liens soient noués entre PSA Aulnay, PSA Madrid et Opel (GM) Bochum.
La lutte contre la fermeture d’Aulnay doit être un point d’appui dans la lutte de tous ceux qui dans d’autres boîtes, petites, moyennes ou grosses, sont victimes de la logique implacable du capitalisme. Construire une solidarité de classe, un front solide dans cette lutte, en cessant d’attendre des gouvernements de gauche qu’ils fassent ce qu’ils ne feront jamais : s’attaquer au capital…
Faire notre politique, pour imposer notre logique. Nous devons non seulement nous organiser pour la résistance et la solidarité, mais aussi construire notre Parti pour être offensifs contre eux et pour les vaincre un jour. 
Non à tous licenciements. Non aux fermetures. Pour travailler tous, moins et autrement, pour une autre vie dans une autre société.

Experts – gouvernement - PSA : une seule et même voie, pas la notre

 

L’expert : il faut fermer ! C’est nécessaire, des milliards sont en jeux ! — Et nos vies ?
Le gouvernement : fini les promesses, la fermeture est acceptable, il faut « l’accompagner » en négociant avec les « partenaires sociaux » la « restructuration ».
Les travailleurs : lutter ou négocier ? Mais négocier quoi ? Des miettes pour accompagner les licenciements ? Des reclassements illusoires ? Quelques indemnités qui vous laisseront vite au chômage ?
Lutter, Oui ! pour la dignité et l’unité ouvrière. Lutter pour s’unir à tous ceux qui s’opposent aux licenciements, à la précarité, au chômage. Lutter contre les patrons de PSA, mais aussi contre un gouvernement « socialiste » qui lèche les bottes du patronat et qui trahit les espoirs. Une lutte politique opposant la classe ouvrière à la classe capitaliste.

 

« Producteurs, sauvons nous nous-mêmes ! »

Soutenir par un don