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Marseille : une rencontre de sans-papiers

Partisan N°236 - Mars 2010

Qu’avez vous retenu de cette réunion ?
Déjà, que des camarades sans-papiers de Vitry et des camarades de VP soient venus à Marseille pour nous expliquer la lutte qu’ils menaient, c’était super intéressant. Ils se battent pour la régularisation de toutes et tous, pas pour le cas par cas, contre la délégation de pouvoir, ce sont les sans-papiers qui dirigent leur lutte. Ils ne sont pas dans la vision seulement humaniste de la petite bourgeoisie. Nous avons mieux compris la circulaire Hortefeux et en quoi il faut la combattre. Par exemple, ceux qui travaillent depuis des années avec de faux papiers doivent être régularisés aussi. Nous avons compris que la lutte, ça protège. Le seul risque supplémentaire que prend un sans-papier qui lutte, c’est d’être régularisé, car de toute façon, le risque permanent pour tous c’est d’être expulsés. La peur est instrumentalisée par le gouvernement. Les camarades qui luttent ont passé l’obstacle de la peur, et ils se sentent plus forts.


Où en est le comité de soutien aux luttes des sans-papiers ici ?

Ils sont dans l’assistanat, et l’aide financière aux sans-papiers de la région parisienne. Ils regrettent qu’il n’y ait rien, mais ne font rien pour que les sans-papiers soient là. Pourtant, ils connaissent des sans-papiers, il y en a beaucoup sur Marseille. Ils sont réformistes, critiquent Besson car il ne régularise pas ceux qui ont les critères. Ils sont dans le consensus pour avoir les signatures de toutes les organisations, ils ne parlent pas de régularisation pour tous, même si individuellement, ils veulent bien l’admettre.

Sur la pratique de VP ?
On a organisé des réunions, par affiches et tracts, dans un quartier populaire en fonction de ceux que l’on visait. L’objectif était que des camarades sans-papiers viennent et ça a réussi. Peu de militants organisés sont venus. Cette réunion a été positive, nous avons gagné du crédit, des sans-papiers ont accepté le principe de s’organiser. La venue de camarades de Vitry nous a donné du courage. Nous sommes dans une dynamique de construction, car le meilleur moyen de créer du soutien à une lutte, c’est d’en créer une.

Lecteur, si tu es dans la région de Marseille et que tu es intéressé(e), contacte-nous.

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