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L’OCML-VP, internationaliste

Les prolétaires n’ont pas de patrie

La concurrence entre prolétaires des différentes nations n’est pas plus tolérable que la concurrence entre ouvriers dans une même usine. Les classes possédantes, même si elles se font aussi la guerre, savent s’unir contre nous quand la situation le leur commande. Elles entretiennent le feu du nationalisme pour nous diviser et nous leurrer. Luttons sans concessions contre ces idées, nous aussi unissons-nous à l’échelle mondiale. C’est pour cela que nous sommes opposés aux revendications protectionnistes, à toutes les discriminations que subissent les travailleurs étrangers. Même si la tendance est au repli nationaliste, les communistes ne doivent pas hésiter à aller à contre-courant.

Quelles sont nos tâches ?

La France est un des principaux pays impérialistes au sein de l’Europe. En tant que communistes, nous avons la tâche de lutter contre lui, sans concession. Notre ligne est claire : nous refusons de soutenir toute intervention de l’État français à l’étranger, qu’elle soit militaire, politique ou pseudo-humanitaire. Nous dénonçons l’expansionnisme des grandes entreprises multinationales françaises et la guerre économique qu’elles mènent. En ce moment, nous sommes mobilisés contre la guerre française au Mali.
Nous devons aussi apporter un soutien tout particulier aux peuples opprimés par notre impérialisme. Soutien aux révoltes légitimes de ces peuples, et aussi, bien sûr, à leurs organisations démocratiques et révolutionnaires. Nous avons fait campagne avec succès, dans les années 1980, contre la vente d’un transformateur électrique à l’Afrique du Sud de l’apartheid. Nous avons participé au Secours Ouvrier pour la Bosnie, qui, lors de la guerre dans ce pays, venait en aide au prolétariat multiculturel de Bosnie. Nous avons fait venir en France des militantes de RAWA, l’association révolutionnaire des femmes d’Afghanistan. Enfin, nous soutenons les luttes révolutionnaires menées par des partis maoïstes en Asie. C’est aussi pour cela que nous sommes investis dans le mouvement des travailleurs sans-papiers, pour la régularisation de tous et la liberté de circulation.

Construire une nouvelle internationale

Il faut construire des structures internationales de solidarité. Nous participons à des initiatives comme le Conseil International des Travailleurs de l’Automobile, et nous avons participé à la Conférence internationale de soutien à la guerre populaire en Inde, qui s’est tenue en novembre dernier à Hambourg.
Notre but, c’est de reconstruire une nouvelle Internationale communiste, qui reprenne le flambeau de l’unité révolutionnaire internationale des prolétaires. A l’heure actuelle, les conditions ne sont pas réunies pour la fonder : les organisations communistes sont encore trop faibles globalement, même si dans certains pays, il existe des partis très forts. Il existe différents regroupements internationaux d’organisations communistes. L’OCML-VP participe à la conférence internationale des partis et organisations marxistes-léninistes (CIPOml), mais entretient aussi des relations bilatérales avec des organisations qui n’en font pas partie.
L’Internationale communiste se construira par le haut, avec des débats politiques et idéologiques entre partis et organisations, mais aussi par le bas, avec le développement des organisations communistes dans les différents pays. A l’heure actuelle, pour nous, le deuxième aspect est le plus important. Etre internationalistes, c’est avant tout construire notre organisation dans le prolétariat multinational ici, en France, en portant et appliquant les principes internationalistes dans toutes les circonstances. Mais nous cherchons en permanence à tisser des liens avec d’autres organisations dans le monde, notamment celles des pays où il se passe des choses importantes du point de vue de la lutte de classe, ou alors où notre impérialisme est particulièrement engagé, comme en Grèce ou au Mali.

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