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L’écologie, c’est l’affaire des travailleurs !
Il y a bientôt un an, en décembre 2015, se tenait la COP 21 à Paris.
Pendant plusieurs semaines, on a entendu toute la bourgeoisie verser des larmes de crocodile sur l’état déplorable dans laquelle elle met la planète, jurant que tout cela allait changer.
Bien sûr, personne n’a été dupe. L’événement international lui-même a été largement occulté par les attentats du 13 novembre et l’instauration de l’Etat d’urgence, dont une des premières cibles ont été les militants et manifestations écologistes qui osaient critiquer le green-washing des multinationales et de nos gouvernements.
Début septembre 2016, Chine et Etats-Unis (respectivement 24 et 18% des émissions mondiales de gaz à effet de serre) ont ratifié l’Accord de Paris sur le climat, issu de la COP. Cet accord prévoit de limiter le réchauffement climatique en dessous de 2°C, avec l’objectif d’arriver à 1,5°C. Mais d’une part cet accord n’est pas contraignant, il se base uniquement sur les « bonnes volontés » des Etats, d’autre part l’objectif de contenir le réchauffement climatique à 1,5°C est déjà complètement invraisemblable : même si toutes les émissions de gaz à effet de serre, donc toutes les utilisations d’énergie (fossile, gaz, pétrole, charbon) s’arrêtaient immédiatement, le réchauffement déjà constaté, environ 1°C, serait augmenté par celui induit par les particules déjà dans l’atmosphère (estimé à 0,6°C).
De plus l’accord ne prévoit rien en terme d’économies d’énergie. La grand-messe de la COP 21 a donc accouché d’une belle déclaration d’intention.
Un an après, rien n’a changé. Les belles déclarations ont été oubliées, et les lobbies du nucléaire ou de l’agro-alimentaire ont continué leurs basses besognes, faisant reculer à 2020 l’interdiction des néocotinoïdes, ces pesticides tueurs d’abeilles, ou poursuivant les chantiers aventuristes de construction de nouvelles centrales nucléaires ou d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure.
6 mois à peine après la COP21, la mascarade du « référendum » local permettait à Valls d’annoncer la prochaine construction de l’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes. Les exemples sont nombreux.
L’écologie est sortie de l’actualité politique et médiatique. Pourtant rien n’est réglé.
Nous allons tenter dans ce numéro de Partisan, d’apporter des éléments de compréhension : pourquoi le capitalisme est-il incapable de répondre en profondeur aux problèmes écologiques qu’il crée ? Comment reprendre les bases d’une écologie conséquente ?
Ces questions sont complexes, et nul doute que nous n’en ferons le tour ici. Les réponses sont encore largement à construire, nous n’avons pas la prétention d’exposer des « solutions », mais de susciter les interrogations, d’aider à faire prendre conscience d’une part de l’importance de la question environnementale pour les communistes, d’autre part de l’articulation entre lutte pour la révolution et lutte pour la sauvegarde des conditions matérielles d’existences de l’Humanité.