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Pour agir pour la planète et l’humanité, agissons contre le capitalisme !

Le refus de l’interdiction du glyphosate, ça fait peur. Comme le réchauffement climatique. On se demande dans quel monde nous allons vivre avec nos enfants.

De tous les côtés, on voit que ça se dégrade :
- La malbouffe, avec les pesticides bien sûr, le bœuf aux hormones, la viande pourrie aux antibiotiques, les OGM interdites qui pointent quand même leur nez. On a peur, et beaucoup d’entre nous font maintenant des efforts vers le bio, au moins pour préserver nos enfants, même si on doit se serrer encore un peu plus la ceinture parce que c’est plus cher.
- La chimie envahit toute la vie, avec des molécules de plus en plus toxiques et incontrôlables. Rejets industriels à Fos sur Mer, dans le bassin de Lacq, boues rouges à Gardanne, épandages agricoles, molécules bizarres dans la pharmacie, les plastiques (phtalates) ou les produits du bâtiment (peintures), les monopoles capitalistes inventent chaque jour de nouveaux produits pompes à profit, hors de tout contrôle, sans se préoccuper vraiment de notre santé ni de l’avenir de la planète. La FNSEA, Sanofi, Monsanto et tous les autres, travaillent main dans la main avec le gouvernement pour préserver les profits et tant pis pour notre peau. On a déjà connu ça dans le passé avec l’amiante, dont les morts continuent à s’accumuler, ou avec le chlordécone ce pesticide utilisé aux Antilles dans la culture de la banane, interdit depuis longtemps et qui va continuer de provoquer le cancer de la prostate pendant des centaines d’années !
- Le réchauffement climatique, on commence à en voir les effets. La guerre de l’eau commence, avec les réservoirs géants pour l’agriculture, la privatisation des barrages pour l’énergie, les guerres entre pays pour le contrôle des fleuves… La pollution de l’air devient de plus en plus insupportable, avec l’asthme et tout ce qui en découle. Les déchets du nucléaire s’empilent pour des millénaires.

Les écolos nous disent qu’on peut faire autrement. Le gouvernement dit qu’il fait ce qu’il peut et qu’il faut du temps pour changer. Même un sacré réformiste comme Nicolas Hulot a été obligé de démissionner !
Car le fond de l’affaire, c’est que la catastrophe annoncée, c’est le capitalisme qui la provoque.
Ce « système » où l’économie de concurrence, de guerre économique mondialisée et le le profit sont les moteurs de fonctionnement. Où donc les besoins véritables des populations (et avant tout des travailleurs) n’ont pas d’intérêt, où la survie de la nature n’est pas en question – quand on aura fini de tout détruire sur notre planète, on ira pourrir l’Antarctique ou Mars !!!

« Changer le système, pas détruire la planète » entendait-on lors des manifestations spontanées de début septembre pour le climat. Il ne faut pas que ça reste un vœu pieux, qu’on en reste aux petites actions locales, certes nécessaires, mais qui ne touchent pas à la racine du problème.
Il faut en finir avec le capitalisme, il faut une révolution, écologique et sociale, pour en finir avec le profit, avec l’exploitation, avec le gaspillage et l’inutilité. Il faut remettre les besoins des travailleurs au premier plan, qu’il s’agisse du travail, de la vie familiale ou de l’environnement.

Alors, il faut s’organiser, et au premier chef les ouvriers, les travailleurs, trop absents de ce combat. Ce ne sont pas les axes de lutte qui manquent :

Dans les écoles, les entreprises, les hôpitaux, les maisons de retraite, exiger que toute la restauration collective passe au bio, et sans augmentation des tarifs !
S’organiser en associations de voisinage, riverains et travailleurs des entreprises concernées, contre les rejets de toxiques chimiques des usines polluantes. Il faut construire le rapport de forces, exiger des comptes, des enquêtes et des protections. Tous unis contre les toxiques chimiques !

Le capitalisme c’est la catastrophe ! Alors il faut s’organiser, faire de la politique, préparer le renversement de ce système qui détruit l’homme et la nature, il faut préparer une vraie révolution, il n’y a pas d’autre issue !

Bulletin N°31 - Novembre 2018
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