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Gilets Jaunes : ce n’est qu’un début, continuons le combat !

Avec le bâton, la carotte. D’un côté, la Police éborgne impunément, de l’autre le gouvernement mobilise l’appareil d’Etat dans une pseudo-consultation démocratique, le « Grand-débat ». Schiappa, pourtant secrétaire d’Etat « féministe », n’a pas honte de venir porter la bonne parole de Macron chez le misogyne et homophobe revendiqué Hanouna  ; dans la droite ligne de l’attitude de Macron, elle assume son mépris de classe, se justifie en disant que beaucoup de Gilets-Jaunes regardent l’émission scandaleuse d’Hanouna...

 

En réalité, le pouvoir ne veut rien lâcher. Macron, en bon président des patrons, maintient le cap et entend bien poursuivre la restructuration économique et sociale qu’il a promis à sa classe, la bourgeoisie . Quand on lit les questions posées dans le cadre du Grand-débat, on nous laisse juste la possibilité de choisir si l’Etat doit couper d’abord dans le budget de l’Education ou dans celui de la Santé. Pas question d’augmenter réellement les salaires et les pensions, ni de revenir sur les énormes cadeaux fiscaux faits aux bourgeois. Nous ne sommes pas dupes, ce pseudo-débat est juste une opération de communication. Nous n’avons rien à y faire.

De notre côté il faut durcir le ton. Depuis le début du mouvement, par nos slogans et nos actes nous avons raison de cibler le gouvernement, l’État et sa police. Il faut continuer bien sûr, mais aussi porter le combat sur le terrain de l’économie. Il faut se mobiliser et lutter dans nos entreprises, au cœur du capitalisme et de notre exploitation qui est la source du pouvoir des bourgeois. L’appel à la grève le 5 février lancé par des Gilets-Jaunes et certains syndicats arrive donc au bon moment. En plus d’attaquer la bourgeoisie au portefeuille en arrêtant la production, faire grève permet aussi de dégager du temps sur nos lieux de travail pour parler politique et décider des suites du mouvement. C’est l’occasion de prolonger au boulot ce que beaucoup font déjà sur les ronds-points ou dans les assemblées générales de GJ  : s’organiser entre personnes partageant les même conditions de vie et de travail dégueulasses, nous ouvriers et prolétaires, femmes précaires, jeunes chômeurs. Dans ce sens l’appel à une « Assemblée des assemblées  » des Gilets-Jaunes lancé depuis Commercy sur une base progressiste est aussi un pas en avant, mais une simple coordination des assemblées ne pourra pas suffire.

 

Anticapitalistes et révolutionnaires, nous savons que ce système à les reins solides. Nous n’en sommes pas encore à le renverser et à prendre le pouvoir, loin de là  ! Mais une chose est sûre, pour avancer dans ce mouvement et vers cet objectif, nous avons besoin de nous structurer, de nous retrouver ensemble dans des formes d’organisations qui pourront perdurer même après la fin du mouvement en cours. Pour nous communistes et révolutionnaires, c’est même plus important que la satisfaction de nos revendications immédiates.

 

Au boulot et en AG, construisons ensemble l’autonomie politique des exploité-e-s et des opprimé-e-s !
Contre Macron et son monde, tous et toutes en grève le 5 février !

 

Bulletin N°32 - Février 2019
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