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Hua Guofeng, c’est un bourgeois !

Tract octobre 1979

Tract diffusé à l’occasion de la venue de Hua Guofeng en France, du 15 au 18 octobre 1979.

Depuis que HUA et toute la bande de droitiers bourgeois qu’il représente ont pris le pouvoir en CHINE, ils ne cessent de s’attaquer à tous les acquis de la révolution socialiste en Chine : ils restaurent le capitalisme.

AU POINT DE VUE ECONOMIQUE :

• Relèvement des anciens bourgeois : restitution de leurs immeubles aux anciens propriétaires. Restitution de leur fortune à tous les anciens bourgeois... Paiement de rentes aux anciens dirigeants d’entreprises. Rétablissement du droit à l’héritage.
• Rétablissement du profit : c’est le but fixé aux entreprises. Faire des bénéfices, sinon on ferme. Cela veut dire : sacrifier la qualité de la production, sacrifier les conditions de travail des ouvriers, sacrifier les intérêts généraux du peuple pour ce qui est « immédiatement rentable », développer seulement les grandes villes. Et bien sûr, rétablissement de l’exploitation de l’ouvrier : vendre sa force de travail, être licencié à merci, produire toujours plus pour la nouvelle bourgeoisie. Rétablissement du salaire aux pièces et des primes de rendement pour pousser les ouvriers à produire comme des bêtes de somme.
• Ouverture des portes de la Chine aux investissements impérialistes et dépendance accrue de la Chine à l’égard du système impérialiste mondial. Et l’on sait bien que les pays impérialistes n’investissent en- Chine que pour faire suer le maximum de profit à la classe ouvrière chinoise.

AU POINT DE VUE POLITIQUE, pour assurer la paix sociale et protéger leurs activités de restauration du capitalisme, les nouveaux bourgeois prennent une série de mesures réactionnaires comme par exemple :

• Répression des marxistes léninistes qui ont joué un rôle important pendant la Révolution Culturelle : depuis ce que HUA appelle « la bande des quatre » jusqu’à la base, dans les usines et les communes populaires. En même temps, réhabilitation de tous les droitiers bourgeois éliminés par la révolution chinoise au cours de son histoire. Les bourgeois anciens et nouveaux occupent le devant de la scène.
• Suppression des « comités révolutionnaires » qui avaient le pouvoir de décision dans les usines, les campagnes et les régions. Ils les remplacent par une « direction unique » de cadres corrompus et des directeurs d’usines. Rétablissement des « règlements » d’usine sous le mot d’ordre « discipline, ordre et stabilité ».

EN POLITIQUE EXTERIEURE, la restauration du capitalisme à l’intérieur fait que la Chine d’aujourd’hui ne soutient plus les mouvements révolutionnaires dans le monde. Ce même HUA qui fait un voyage en Europe actuellement, est allé conforter le SHAH d’IRAN au plus fort de la révolte des masses iraniennes... HUA vient en Europe pour marchander avec les impérialistes européens. Il vient aussi pour participer à part entière aux intrigues des puissances impérialistes. La Chine d’aujourd’hui, loin de s’opposer aux préparatifs de guerre des deux blocs (OTAN et Pacte de Varsovie), joue au contraire un bloc contre l’autre, et participe aux alliances militaires et aux préparatifs guerriers en fonction des intérêts et des appétits de puissance de la nouvelle clique bourgeoise de Pékin.

LA BOURGEOISIE DE TOUS LES PAYS EXULTE : « Vive la Chine de HUA, vive le "libéralisme" chinois ! ». GISCARD et BARRE qui tiennent si solidement bâillonnée la télé et la radio, nous offrent tous les jours des reportages, des commentaires enthousiastes. Pensez-donc : voici de nouveau la Chine ouverte aux investissements, à Coca-Cola, et à la publicité ! Voici la rentabilité capitaliste remise en selle en Chine, voici les intellectuels bourgeois qui refont surface. Le peuple chinois à nouveau écrasé par une minorité d’exploiteurs : nos gouvernants et nos patrons sont contents. Alors que du temps de MAO, la télé parlait le moins possible de la Chine et ne décrivait qu’un musée des horreurs rouges quand elle en parlait, voici maintenant la Chine de HUA à la Une : c’est un signe qui ne trompe pas…

LE SOCIALISME C’EST LA LUTTE DE CLASSES

Il nous faut tirer les leçons de la défaite du socialisme en Chine, si nous voulons mieux comprendre comment doit se mener la lutte contre la bourgeoisie aujourd’hui et demain.

Le socialisme est une période de transition entre le capitalisme qui disparaît et le communisme (c’est à dire la suppression des classes et de l’Etat) qui naît. Le prolétariat a pris le pouvoir, mais la bourgeoisie existe toujours. Même plus, elle se reforme encore, car la société dont hérite le prolétariat ne peut éliminer du jour au lendemain tout le fumier capitaliste dans lequel elle plonge ses racines et renaît comme la mauvaise herbe.

Ne prenons qu’un petit exemple : le capitalisme a voué l’ouvrier à l’exécution de quelques gestes simples sur la chaîne. Il a créé et agrandi les différences entre manuels et intellectuels, ouvriers et ITC (ingénieurs, techniciens et cadres), dirigés et dirigeants. Tout cela ne peut être annulé immédiatement. Donc, sous le socialisme, le danger subsiste de voir certains ITC et dirigeants manœuvrer pour conserver et renforcer leurs positions et les privilèges qui en découlent. Voilà une base (il y en a bien d’autres) sur laquelle tend inéluctablement à se reconstituer une « nouvelle bourgeoisie ». Entre elle et le prolétariat, c’est évidemment une lutte à mort pour le pouvoir. L’enjeu immédiat de cette lutte est la direction du Parti Communiste et de l’Etat. De là se décidera le retour au capitalisme ou l’avancée dans la voie communiste de suppression des différences, transformation et élimination des classes. D’où la nécessité de la DICTATURE DU PROLETARIAT pendant toute cette période de transition pour diriger et organiser les masses laborieuses dans la lutte contre la bourgeoisie.

MAO avait parfaitement compris que la dictature du prolétariat n’était pas une simple « administration » d’une société parfaite, nais un organe de lutte de la classe ouvrière contre une classe d’exploiteurs encore très forte, disposant du savoir, de l’expérience de la gestion, de la majeure partie des intellectuels et du domaine culturel, etc... C’est pour cette raison qu’il avait lancé la REVOLUTION CULTURELLE. Son but était de RENFORCER LA DIRECTION DES OUVRIERS EN TOUT, de saper les bases de la bourgeoisie, de la refouler de tous les postes, jusqu’aux sommets du Parti où elle s’était reformée et installée. Cette révolution par exemple, s’est employée à réduire toutes les différences :
-  Entre cadres et ouvriers, en promouvant les ouvriers à la direction et au contrôle des affaires, et les cadres à la production.
-  Entre villes et campagnes, en développant les Communes Populaires qui réalisaient un début d’intégration entre l’industrie et l’agriculture.
-  Entre l’Etat et les masses, en organisant la participation des masses à la lutte contre la bourgeoisie et à l’exercice du pouvoir.
-  En bouleversant le système d’enseignement pour que les ouvriers y soient les maîtres et que ce système les servent.
-  En mettant au poste de commande la conscience politique du prolétariat, son enthousiasme pour la construction d’une vie nouvelle.

MAO ne rêvait pas. Il avait déclaré qu’il faudrait « plusieurs révolutions culturelles » pour débusquer la bourgeoisie et l’empêcher de se réformer.

La classe ouvrière a essuyé un échec en Chine, mais les enseignements de MAO et de la Révolution Culturelle sont immortels, C’est pour cette raison que HUA GUOFENG et sa bande, tout comme la bourgeoisie internationale à l’époque de MAO, s’acharne à détruire cette expérience d’avant-garde. Mis cela ne les sauvera pas ! Toutes ces canailles bourgeoises de HUA à GISCARD sont plongées dans une crise qui ne fait qu’accumuler les matières explosives dans le monde entier. A nous d’assimiler l’expérience des défaites momentanées pour marcher à la victoire d’un pas plus assuré.

A BAS LES NOUVEAUX CAPITALISTES CHINOIS !

VIVE MAO ZEDONG ET LA REVOLUTION CULTURELLE !


Le tract en fac similé d’époque à télécharger

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