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60 ans, c’est déjà trop !

Bulletin Partisan N°39 - février 2023

Le combat est engagé contre la réforme des retraites, rejetée massivement par les travailleurs et travailleuses.

Dans tous les cortèges, le thème dominant c’est le refus de « la retraite des morts », vieux slogan de la CGT qui date de plus d’un siècle ! Nous ne pouvons qu’approuver tous les slogans qui mettent l’accent sur la pénibilité ouvrière, l’usure prématurée, la fatigue, le droit à une retraite en bonne santé, le rejet de l’exploitation et du capitalisme.

La pénibilité du travail est une question négligée par les syndicats, trop occupés à draguer les cadres et les ingénieurs, et bercés d’illusions sur une soi-disant « qualité de vie au travail », en décalage complet avec l’expérience concrète des prolétaires au travail.

C’est une question férocement niée par les patrons, qui peuvent compter sur Macron qui a supprimé en 2017 des critères de pénibilités permettant une retraite anticipée et qui concernent des millions de prolétaires : manutention de charges, postures pénibles, vibrations mécaniques et toxiques chimiques.

Le problème des retraites ce n’est pas le déficit, réel ou pas, actuel ou futur. Ce n’est pas un problème comptable ou de bonne gestion capitaliste. Si on voulait, on pourrait. Simplement, ils ne veulent pas. Pour nous, c’est carrément un problème de survie, pour arracher le plus de temps possible à l’exploitation capitaliste. Quoi qu’il en coûte pour les patrons !

Car quelle retraite peut-on espérer quand on a vécu une vie d’exploitation ? La santé des ouvriers et des ouvrières décline rapidement à partir de 55 ans. 25 % des plus pauvres sont déjà morts quand ils atteignent 62 ans. La moitié des travailleurs de plus de 60 ans sont rejetés du travail, chômeurs ou invalides, bien avant l’âge légal de la retraite.

Nous, ouvrier.e.s, prolétaires, ne voulons ni de la retraite des morts, ni de la misère !
Ce que nous voulons, c’est une société débarrassée de l’exploitation, ou la pénibilité sera réduite au strict minimum et répartie équitablement entre tous les travailleurs et travailleuses. Une société où les prolétaires ne seront plus soit exploités, soit rejetés du travail parce que trop usés ou inutiles aux capitalistes.

La bataille qui s’engage doit aller bien au-delà de « Retrait de la réforme Macron », ce qui est bien entendu le point de départ, et doit permettre de clarifier quel monde nous voulons construire pour demain !

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