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Vérité et Justice pour Nahel et toutes les victimes des crimes policiers !
Face à l’Etat, face aux racistes, face au système, soutien inconditionnel à la révolte des jeunes des quartiers !
Egalement en espagnol : https://ocml-vp.org/article2427.html
Egalement en anglais : https://ocml-vp.org/article2428.html
Ces jeunes qui affrontent la Police chaque nuit, ce sont les enfants de la fraction la plus exploitée, opprimée, méprisée de notre classe, la Classe ouvrière. Celle qui a le choix entre chômage et boulots de merde, celle qu’on a stockée dans des cités gérées de manière coloniale. Celle qui est la victime quotidienne du racisme et du mépris de classe.
Les jeunes ont raison d’affronter la Police, c’est le bras armé de l’Etat qu’on ne peut pas améliorer, il faudra le combattre jusqu’au bout. Dans une société de classe, elle a toujours été et sera toujours au service des exploiteurs, l’ennemi des prolétaires. Le racisme, et plus généralement les idées fascisantes, imprègnent une majorité des Policiers, et explique leur déchaînement de violence quotidien. Oui, Police = Assassins !
Oui, la révolte est parfois confuse. Mais l’émeute est le seul mode de lutte dont ces jeunes disposent, c’est leur expérience, leur résistance. L’émeute est l’expression historique de la colère et du désespoir des plus opprimés. Comment leur en vouloir de brûler des écoles, lorsque le système scolaire vous a méprisé et rejeté, qu’on galère d’un petit boulot à l’autre ou au RSA ? Comment leur en vouloir de piller des commerces lorsque tous les jours on tente de survivre à la misère et que les médias nous vantent la consommation et le chacun pour soi ? Comment leur en vouloir de brûler des voitures lorsque c’est de fait le seul moyen de se faire entendre ?
Il inutile de pleurer sur les limites de la révolte de la jeunesse des cités. Ses limites, ses impasses, ne sont que la conséquence des limites de la Classe ouvrière elle-même.
Cette « Gauche » qui donne des leçons aux émeutiers, qu’a-t-elle fait pour organiser et éduquer les prolétaires des cités ? Pourrie par le chauvinisme, l’opportunisme, cette Gauche embourgeoisée, même celle qui se prétendait communiste, porte la responsabilité de la dépolitisation et du désarroi de la jeunesse des quartiers qu’elle a abandonné. Quels sont les résultats de décennies d’électoralisme et de légalisme ?
Il n’y a pas d’« ensauvagement » des cités, ni d’enfants plus mal éduqués qu’avant. Comment s’occuper de ses enfants lorsqu’on travaille en horaires décalés, qu’on rentre exténué le soir ? Ce n’est ni la faute des réseaux sociaux, ni des jeux vidéo, comme le ressassent les discours de vieux cons. Souvenons-nous des révoltes de Vaux-en-Velin ou de Chanteloup-les-Vignes. Dans les années 70, 80, 90, il n’y avait pas Internet. C’est toujours la même oppression, la même Police criminelle, qui pousse à la révolte.
Derrière le comportement de la Police, derrière les réactions gouvernementales, derrière l’hostilité des petits-bourgeois et même d’une partie des prolétaires face à la révolte des quartiers, il y a ce racisme si fort dans notre société impérialiste et post-coloniale. Il y a bien deux poids, deux mesures selon votre classe sociale et votre couleur de peau. Lorsque les agriculteurs réactionnaires de la FNSEA brûlent des bâtiments publics, personne n’appelle à tirer dans la foule des émeutiers. Si Nahel avait été un petit-bourgeois blanc des beaux quartiers, ils ne seraient pas aussi nombreux à excuser son assassin.
Être Communiste, être révolutionnaire, c’est considérer comme l’a dit Mao que les masses ont « toujours raison de se révolter ». Ce mouvement de révolte national est le signe de la guerre civile plus ou moins larvée qui traverse en permanence la société capitaliste-impérialiste ; guerre entre exploités et exploiteurs, entre opprimés et oppresseurs. Les émeutiers sont des nôtres, ce sont nos filles et nos fils. Notre camp est clair, et tant pis pour la casse. La colère est trop grande.