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Crise climatique, sécheresse, et luttes pour l’eau

Partisan Magazine N°20 - Décembre 2022

Il ne pleut pas ou pratiquement pas, une sécheresse inédite affecte la santé des humains et des cultures, et a provoqué mega-feux et inondations cet été. Et pendant ce temps-là les médias se réjouissent de voir des touristes en short en plein automne, les gros céréaliers vident les nappes phréatiques pour remplir leurs « bassines » et Macron achète 4 Canadair en plus, au cas où. De quoi aborder l’année 2023 sereinement…
Les partis « de gauche » ont pris l’affaire au sérieux, en particulier la France Insoumise, qui a consacré un chapitre entier de son programme à l’accès à l’eau et à son assainissement. Mais pour dire quoi ?

La fin de l’« abondance »

D’abord le constat général, que tout le monde peut partager, révolutionnaire ou réformiste. En résumé, le réchauffement climatique provoqué par les émissions massives de gaz à effet de serre de l’ère capitaliste entraîne davantage de sécheresses.
Et ce phénomène est en pleine accélération : 62 épisodes de sécheresse entre 1991 et 2015 contre 13 seulement de 1964 et 1990 !
Cette fréquence de plus en plus importante des sécheresses et la progression de la consommation dégrade notre accès à l’eau. Cet été, certaines grandes agglomérations sont passées à deux doigts de la rupture d’approvisionnement (ex : Poitiers). Cette rareté rejoint les préoccupations histo-riques autour de la qualité de l’eau, que ce soit celle des rivières ou celle de l’eau destinée à la consommation humaine.
L’eau des rivières et des nappes phréatiques [1] est en mauvais état. Mauvais état « chimique », car elle est polluée, et mauvaise état « écologique », car sa capacité à héberger des poissons et organismes aquatiques est dégradée. Dans le bassin fluvial de la Loire et en Bretagne, c’est seu-lement 24 % des nappes et rivières qui sont considérées comme étant en bon état chimique, c’est-à-dire pas trop polluées.
Quant à l’eau du robinet, sa qualité est loin d’être bonne partout, à cause des pesticides et autres produits phytosanitaires. L’eau en bouteille n’est pas beaucoup mieux, contaminée à 80 % par des microplastiques, selon l’association Agir pour l’environnement [2]. La même association estime que l’on ingère 5 grammes de plastique par semaine, soit l’équivalent d’une carte de cré-dit. La faute à notre alimentation et à l’eau que nous buvons. Miam miam…

Soyons clairs, les principaux responsables de cette situation, ce sont les grands monopoles industriels et agricoles. En particulier, la responsabilité de l’agro-industrie est écrasante.

(...)

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