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Enquêtes et initiatives

Premier compte-rendu
Deux réunions ont été organisées, avec une semaine d’écart, [...]
Accueil : présentation de notre campagne, du principe de l’enquête ; présentation de l’organisation, de ses prochaines initiatives.
Premièrement, ce que l’on ne peut plus supporter. Les questions que l’on se pose et qui sont posées autour de nous sont : FN et démocratie, FN et ouvriers, Front de Gauche et démondialisation, immigration et impérialisme, vie ouvrière et crise... Mais ce qui est commun aux camarades et qui les révolte en premier, c’est que les gens ne se révoltent pas ! C’est l’état de conscience du prolétariat. Beaucoup de questions autour de la conscience : divisions, manque de débouchés, de mobilisations, d’organisations.
Discussion aussi autour du tract de 4 pages sur la crise. Questions sur ses mécanismes, son inéluctabilité ou pas, sur la situation en Grèce (s’ils ne payent pas le poids de l’intervention militaire, etc). Et pourquoi aussi peu de révoltes en France ?
Discussion autour du vote et des élections. Ils perçoivent autour d’eux une adhésion à Mélenchon (il est radical, il parle de la classe ouvrière...), et à Eva Joly (elle a l’air incorruptible et anti-nationaliste). Eux n’ont pas d’illusions. Mais des difficultés à faire passer le « pourquoi je ne vote pas  » et « je fais de la politique autrement, en militant toute l’année ».
Les discussions furent riches, les camarades contents d’être sollicités et associés à notre campagne. Il y a une forte attente, de la part des sympathisants, à la formation (économique et politique).

 

Deuxième compte-rendu

 

Réunion avec délégués et anciens délégués à la retraite. Ils suivent de près les infos concernant les élections. Mais aucun candidat ne les enthousiasme. Pas plus Mélenchon que les autres. Mais tous iront voter, sans savoir encore pour qui.
La discussion porte sur comment sortir de la crise, avec cette idée que remettre l’économie en route est nécessaire pour que la situation des ouvriers s’améliore. Que la France produise et vende, c’est considéré comme allant ensemble. Il faut donc batailler pour l’idée que les intérêts ouvriers sont distincts de ceux du pays.
La question des emplois qui foutent le camp à l’étranger, c’est la grande question. Le profit vu comme venant d’un prix de vente des produits supérieur au coût de la production délocalisée ; une question de prix en somme. Mais les ouvriers des pays où la production est délocalisée ne sont pas perçus comme ennemis. D’autant que nous discutons des emplois créés au Maroc par Renault avec une ouvrière marocaine qui fait assez régulièrement le voyage. La concurrence entre ouvriers des différents pays fait partie du système de production capitaliste, c’est clair ; ça ne veut pas dire qu’on doit se défendre contre les autres. Néanmoins on veut que la France se redresse... Et même que, sur la question du savoir-faire et de la qualité, la production française soit perçue comme supérieure ! Il faut revenir sur notre expérience ouvrière, pour relativiser, en montrant que les patrons, en France aussi, sabotent la qualité pour abaisser les coûts.
La discussion en vient aux propositions sur l’immigration. Il y a une pointe d’hostilité sur les nouveaux arrivants « quand il n’y a pas de travail ». Mais, de la part de la copine elle-même immigrée, indignation contre ceux qui ont oublié leur propre histoire pour s’en prendre maintenant aux nouveaux, ou qui sont fiers d’aller habiter dans les quartiers où il n’y a pas trop d’arabes.
Dans l’ensemble, une grosse inquiétude sur l’avenir, qui paraît complètement bouché, mais ne pas pouvoir être pire que maintenant quand même. Vif intérêt de tous, et discussion très animée. Présentation du matériel et des initiatives de l’organisation : tracts, autocollants, réunion publique.

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