Vous êtes dans la rubrique > Archives > Internationalistes partout

Internationalistes partout

De Sarkozy à Bernard Thibault, en passant par le Front de Gauche, les Verts, le PS et le FN, il y a consensus pour « produire en France », défendre le rôle de « la France » dans le monde, limiter le droit de circulation des travailleurs, renforcer le protectionnisme en multipliant les taxes aux frontières. Tous se sont félicités, par exemple, de la promesse de vente de Rafales à l’Inde. Or les investissements en Chine ou au Maroc, les ventes d’armes à l’Inde ou à Israël, les interventions militaires en Côte-d’Ivoire ou en Libye, c’est la défense des intérêts capitalistes de Renault, Areva, Bouygues et Dassault.
Même si nous militons en France, tout notre travail politique a un contenu internationaliste. Le principe de la solidarité ouvrière ne peut pas s’arrêter aux frontières d’un pays ou d’un continent. Economiquement, « nos » entreprises font le gros de leurs profits à l’étranger. Politiquement, le poids de nos gouvernements repose sur celui de leurs armées et leurs démonstrations de force dans le monde. Ignorer cette solidarité de fait entre prolétaires et peuples opprimés, c’est s’exposer à toutes les défaites contre notre impérialisme.
Quand nous faisons de la lutte des sans-papiers une question-clé pour la classe ouvrière en France, quand nous incitons les travailleurs de l’automobile à participer au CITA (le conseil international des travailleurs de l’automobile), quand, pour un meeting Femmes, nous invitons des camarades turques, kurdes, tunisiennes, quand nous rencontrons des camarades haïtiens, grecs, etc, de passage en France, ou que nous les invitons nous-mêmes – on se souvient encore de la représentante de Rawa, association des femmes révolutionnaires d’Afghanistan, en 2002 -, nous sommes internationalistes sans bouger de nos banlieues !
Parfois, pourtant, nous faisons le voyage nous aussi. Récemment des membres de VP sont allés enquêter au Népal et en Tunisie et y rencontrer des militants communistes. Tous les trois ans nous participons à la CIPOml, conférence internationale des partis et organisations marxistes-léninistes.
Mais l’essentiel est dans le contenu politique, dans les principes qui guident toutes nos actions : - la lutte du prolétariat contre la bourgeoisie est mondiale, - dans la hiérarchie impérialiste, la France est un pays dominant, allié des Etats-Unis et d’Israël, - la classe ouvrière en France est multinationale. On sait tout ça, direz-vous. Mais est-ce que c’est si évident pour tout le monde dans la CGT ou le Front de Gauche ? L’internationalisme est un combat de tous les jours. Contre le chauvinisme dominant.

Soutenir par un don