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Copenhague : L’échec prévisible

Partisan N°235 - Février 2010

En décembre, ce sommet visait à remplacer le protocole de Kyoto qui expire en 2012. Il s’agit toujours de faire commerce du carbone. A ce sommet la concurrence entre les impérialistes fit rage, le seul but étant de ne pas apparaître comme celui qui bloquait la négociation au niveau international dans les questions énergétiques. USA et Europe rivalisèrent de déclarations, le leadership était en jeu. La Chine, en jouant la défense des pays dominés, cherchait plutôt à défendre ses intérêts industriels. D’autres pays, comme les pays du Golfe, n’avaient aucun intérêt à un accord qui pourrait diminuer la consommation de pétrole. A Copenhague, ce fut la course au profit, la guerre de concurrence entre groupes impérialistes pour dominer les marches mondiaux, qui a mené la danse. Des milliers de manifestants s’étaient déplacés et laisseront éclater leur colère.
La changement climatique avec le commerce de carbone, est d’un grand intérêt pour les groupes impérialistes, en s’offrant les richesses du monde et en prêchant la rigueur dans l’utilisation de l’énergie à la classe des prolétaires. Dans les journaux, à la télévision, il n’est question que d’économiser l’énergie, fermer l’eau, éteindre l’électricité, ne pas prendre la voiture. En plus, l’État veut nous faire payer la taxe carbone. Ceux qui achètent dans les magasins à bas coût son accusés de favoriser les productions venant de l’autre bout du monde et qui polluent. Et pour être logique, il nous faudrait accepter de baisser nos salaires afin de ne pas favoriser aussi la délocalisation des entreprises.
C’est une vaste fumisterie. Ceux qui polluent prennent les avions, disposent de plusieurs voitures, plusieurs maisons et surtout possèdent les moyens de production polluants C’est une classe sociale, la bourgeoisie. Les bourgeois détiennent la majorité des richesses sur terre, leur système crée des famines, du chômage, des bidonvilles. Ils nous appellent à sauver les espèces menacées, alors qu’eux ne veulent s’en servir que pour faire de la plus-value. C’est la course au profit qui rend impossible tout accord séreux entre les impérialistes, ils nous mènent vers la catastrophe.
Copenhague a montré que les impérialistes ne baissent pas la garde dans le pillage de la planète, et aussi que des millions de personnes commençaient à ne plus l’accepter.

Valentin

Espèces rares, un bon profit

Dés qu’une espèce est classée « en danger », les spécimens devenant rares s’arrachent à prix d’or, est-il écrit dans la revue Science et Vie de décembre. Alors, l’exploitation commerciale de ces espèces protégées explose. Comme la rareté est un bon filon dans le système capitaliste, on apprend que des scientifiques hésitent à dire qu’une espèce est en voie de disparition de peur de voir les chasseurs (de profits) apparaître. Avec la soif de profit, un tiers des oiseaux et des mammifères du monde seraient menacés par le commerce du vivant. Cela représente la somme de 17 milliards, en augmentation de 10% par an. Bref, un bon filon. On ne peut, comme les Verts ou comme Hulot, dénoncer seulement les effets (la disparition d’espèces). Il faut dénoncer clairement les causes, c’est à dire la course au profit, qui met en danger l’espèce humaine.

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