Militer > Contre le musellement des luttes ouvrières : résistances !

Contre le musellement des luttes ouvrières : résistances !

20 000 personnes rassemblés le 4 février en soutien aux Goodyear, Air France, Sodexho ou ID Logistics, contre la répression patronale et gouvernementale, des militants chevronnés en nombre mais aussi beaucoup de jeunes révoltés par l’injustice d’une société de plus en plus inhumaine. C’est le noyau dur de la résistance aux restructurations capitalistes qui s’est enfin retrouvé, après des mois de léthargie, le mouvement social anesthésié par le gouvernement PS aux manettes. Celles et ceux qui ne lâcheront jamais, tous ensemble contre Hollande/Valls et Gattaz, contre la répression sociale. Oui, c’est positif et ça va dans le bon sens, celui d’une combativité retrouvée face à la multiplication insupportable des attaques.

Ce qui est dans la ligne de mire aujourd’hui, c’est la lutte de classe, sans concession contre les exploiteurs, les chemises déchirées, les séquestrations, les blocages de production, les délégués qui défendent l’intérêt ouvrier et rien d’autre. C’est la révolte ouvrière et populaire qui est visée à Air France ou à Goodyear, partout où on refuse de plier l’échine. C’est la chasse aux écologistes radicaux à Sivens ou Notre Dame des Landes, c’est les assignations à résidence pendant la COP21, c’est la traque aux défenseurs des migrants, des sans-papiers à Calais, c’est la multiplication des contrôles au faciès et des perquisitions dans les quartiers.

Ce regain d’agressivité ne doit rien au hasard. Dans la guerre économique mondialisée, l’économie française est à la traîne de ses concurrents. L’ANI, le pacte de Compétitivité, les lois Macron et Rebsamen, rien n’y a fait. Alors ils vont encore serrer la vis avec la réécriture du code du travail, la loi El Khomri, les allocations dégressives contre les chômeurs. Ils vont restructurer à tout va, nous imposer toujours plus de flexibilité, de pénibilité et de souffrance au travail ; toujours plus de précarité, de chômage, et de misère. Et c’est aussi toujours plus de ras le bol, de colère et de révolte, en réaction à la brutalité de l’exploitation. C’est pour s’en prémunir que l’Etat et son gouvernement PS adaptent l’appareil répressif, la police et la justice, prennent des mesures d’exception et imposent l’Etat d’Urgence.

L’heure est à mener tous les combats, contre toutes les attaques sur le temps de travail, contre la précarité, la sous-traitance, le dumping social, contre la flexibilité, la souffrance au travail et la pénibilité, contre la réforme de l’indemnisation des chômeurs.
L’heure est à former les jeunes, à maintenir partout le climat de résistance sans concession, à refuser le syndicalisme de compromission et de collaboration de classe.

Bulletin Partisan de Mars 2016

Bulletin Partisan de Mars 2016

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