Face à l’offensive de Macron : conscience, organisation, action !

Macron l’a annoncé, il ne va pas s’arrêter là. Il a promis, en 18 mois, de réformer l’assurance chômage, la formation professionnelle, l’apprentissage, les retraites... Les ordonnances de la “Loi Travail XXL” n’étaient que le début d’un plan de réformes brutal et rapide. Ce plan veut rendre l’appareil d’Etat encore plus efficace dans les services qu’il rend aux capitalistes. Il s’agit aussi, bien sûr, de faire baisser nos salaires et de nous rendre plus flexibles aux exigences des entreprises.

Macron a rendu visite à l’usine Toyota d’Onnaing, près de Valenciennes. L’usine est présentée comme un modèle. Mais à quel prix pour les ouvrières et ouvriers ? Onnaing, c’est d’abord une usine gavée de subventions de toutes sortes. Ensuite, c’est un accord de flexibilité du temps de travail, qui impose repos forcés, travail le week-end et des journées de travail qui varient du jour au lendemain. Enfin, c’est une automatisation qui va très loin, avec de plus en plus de robots et de moins en moins d’emplois.
Le prix de la “compétitivité”, ce sont toujours les prolétaires et travailleurs qui doivent le payer. Mais jusqu’où ? Doit-on indéfiniment accepter de perdre sa vie à la gagner ? Soit creuver du chômage, soit se tuer au travail ; sous le Capitalisme, c’est la seule alternative qu’on nous laisse à long terme.

Doit-on se laisser abattre pour autant ? Non, l’avenir n’est pas écrit, tout n’est pas foutu. Cela dépend de nous. Deux exemples. D’abord, Notre-Dame-des-Landes (NDDL). Après des années, et même des décennies de lutte, c’est une victoire contre une des plus grandes entreprises capitaliste française, Vinci, pourtant soutenue fermement par les gouvernements successifs. Ensuite, la grève victorieuse des ouvrières et ouvriers du nettoyage d’ONET/H. Reinier des gares de Paris Nord, exemplaire dans sa remise en cause de la sous-traitance et de la précarité qui va avec. L’OCML-VP a été investi dans le soutien à ces deux combats.

Voici les leçons à en tirer. Le combat peut être gagné si nous sommes solidement organisés, structurés. Si nous sommes conscients de ce qui nous attend, qu’il s’agit d’une lutte de longue haleine, qui peut durer des années et des années, comme à NDDL. Si nous maintenons fermement nos revendications et nos objectifs, car il n’y a pas d’objectif inaccessible, tout dépend des moyens que nous nous donnons. Si nous nous formons, discutons, faisons preuve d’ingéniosité, pour renforcer notre détermination. Enfin, il faut organiser la solidarité, le soutien aux luttes de nos camarades les plus en pointe dans le combat.

Bulletin N°27 - Février 2018