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Le Congrès vote la Plateforme politique de VP

Résolution préliminaire du 3° Congrès de l’OCML-VP

Ce texte, voté en ouverture au Congrès en février 1993, a précédé le vote de la Plateforme Politique de VP, telle qu’elle existe en quatre cahiers.
Ce congrès est un vote formel global de ce document, préparé par deux ans de débats et de multiples amendements et votes partiels.
Il est publié initialement dans un Bulletin Intérieur de l’organisation.

Le Congrès clôt une période deux ans de préparation et de débat

Fin 1989, Voie Prolétarienne ouvrait la réflexion sur la nécessité d’une plateforme et lui fixait un cadre :

§95 : "La formalisation de la base politique (plateforme) de VP est indispensable pour stimuler la confrontation avec les groupes communistes. En l’absence de celle-ci le débat risque souvent de porter sur le subalterne et ignorer les points essentiels. La conception de la plateforme élargira ou réduira la base d’unité.
Les caractères de cette plateforme devront être ultérieurement arrêtés. En tout état de cause, celle-ci ne doit pas prêter le flanc à l’éclectisme politique. Le processus de rapprochement avec ces camarades venant d’horizons différents doit être une réelle unification sur une politique et des tâches communistes"

Ce cadre était précisé en novembre 1991, lors de la première rencontre autour de cette plateforme :

« Définir ce type de plateforme, n’est pas se renfermer sur nous-mêmes, au contraire. Partir des enjeux politiques permet à tout militant sincère dans sa volonté de s’organiser de se situer, pas forcément pour intégrer VP, mais pour savoir quoi défendre. Le processus se ferait en cinq temps :
1) Préparation ( ... )
2) Débat de ce projet ( ... )
3) Publication d’un premier projet (sous la responsabilité du CD) à l’issue de ce débat, soumis largement à la discussion autour de nous. Discussion tant interne qu’externe, il faudra en préciser les modalités. Ce projet pourrait être publié en brochure gratuite par exemple, et le débat organisé pour y donner le maximum de publicité. Publication : mai.
4) Vote par l’organisation du texte définitif lors du Congrès. Ce vote entérine les modifications proposées, tant au niveau interne qu’externe. La plateforme devient alors celle de l’organisation (et non plus celle du CD). Vote : novembre (nota : décalé à mi-février 93)
5) Utilisation de la plateforme autour de nous dans le travail politique, tant vis à vis des masses que des militants. Renforcement de l’organisation ou élargissement à d’autres groupes, ce sera fonction des étapes précédentes. Pour 1993.
Beaucoup de militants plus ou moins isolés critiqueront cette démarche car nous ne mettrons pas tout à plat, à leur niveau. Ce sera en tous les cas l’occasion de mesurer ceux qui cherchent l’unité, sous une forme ou sous une autre, et ceux qui ne font que ruminer leurs rancœurs d’ex-militants chacun dans son coin. »

Aujourd’hui, à l’heure du Congrès, il nous faut faire un bilan partiel de cette démarche.

Depuis la publication du premier projet, presque dix mois se sont écoulés et il a suscité un intérêt certain, manifesté par un certain nombre de contributions écrites ou en participation aux divers débats que nous avons organisés, débats individuels ou collectifs, en novembre 92 puis fin janvier 93. Cet intérêt et ces contributions ont permis de proposer un plus grand nombre d’améliorations au texte initial, de soulever plusieurs débats importants. C’est un résultat positif de ce processus.

Néanmoins cet intérêt ne s’est pas doublé d’engagement plus avancé. L’attentisme et une relative passivité ont été la règle à quelques exceptions près. Même avec les camarades les plus proches la tendance a été au retrait, à ce que chacun, individuellement ou en groupe, se considère comme une organisation sans pour autant en assumer les responsabilités. C’est une démarche regrettable, résultat à la fois de la période actuelle et de la confusion régnant dans le mouvement militant après l’effondrement des illusions sur le pseudo-socialisme. Nous devons constater que les références à la construction du parti relèvent pour l’instant plus du discours que de la réalité.

Voie Prolétarienne a conduit une démarche la plus ouverte possible dans le débat autour de ce projet. Aujourd’hui, elle considère qu’il est nécessaire de clore le processus.
• Parce que ce projet, aussi imparfait soit-il, correspond à une avancée importante et reflète assez fidèlement où en est notre organisation.
• Parce que nous ne pouvons attendre éternellement des camarades autour de nous qui ne matérialisent pas plus avant leur engagement dans le processus.
• Parce qu’il dure depuis maintenant deux ans et qu’il n’est plus possible de maintenir tant d’efforts autour de ce projet.

En ce sens nous n’avons atteint que partiellement les objectifs que nous nous étions fixés initialement, spécifiquement par rapport aux contacts militants autour de nous. Néanmoins, clore le processus ne veut évidemment pas dire clore le débat avec ces camarades. C’est simplement achever une partie de notre plan de travail et en ouvrir une autre.
C’est pour cela que nous décidons aujourd’hui de mettre le projet de plateforme et les divers amendements proposés au vote.

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