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Bilan du 7° Congrès de l’OCML-VP

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Le 7ème Congrès de l’OCML Voie Prolétarienne, lancé en janvier 2007, et retardé à plusieurs reprises, s’est tenu eu deux sessions (décembre 2007 et juin 2008). Il a été long, beaucoup trop long au regard de nos forces. Le CC considère que le choix de respecter les délais, et donc de limiter les débats à ce cadre était le bon choix, et qu’à l’avenir, l’organisation doit apprendre à mener des congrès moins ambitieux, plus adaptés à ce qu’est réellement Voie Prolétarienne, pour éviter de s’enfermer dans les débats internes et sans enjeux actuels pour l’activité politique et la construction de l’organisation, reflet d’un mode de fonctionnement typique de la petite-bourgeoisie coupée des masses.

Trois résolutions ont été votées par le congrès et un texte, les statuts de l’organisation, a été débattu mais n’a pas encore été voté. Les textes qui ont soulevé le plus de débats (texte programmatique et résolution d’organisation) ont aussi été les plus difficiles à rédiger.
Pour chacune des sessions du congrès, les délais pour la publication des textes, les débats dans les structures, le retour des amendements et la publication des textes avec amendements, fixés par la CC, ont permis à chaque camarade de s’emparer pleinement des débats.
Cela dit, il y a eu encore beaucoup trop d’amendements, reflet d’un manque de travail politique de masse de l’organisation, et donc du repli sur les débats internes. Il faut que Voie Prolétarienne se débarrasse de ces tentations et apprenne à aller à l’essentiel, c’est-à-dire aux enjeux pour son développement dans les conditions de la lutte des classes.

L’organisation, autour de la résolution d’organisation, de deux réunions inter-régionales est positive sur le principe : parfois dans un contexte tendu, cela a néanmoins permis l’enrichissement du texte sur des points de consensus ainsi que l’approfondissement des débats sur les divergences. La direction de congrès a pleinement joué son rôle. Elle a proposé des rectifications du mode de débat entre les deux sessions et un calendrier pour la seconde session. La direction des débats lors du vote de la résolution d’organisation a permis d’achever l’ensemble des votes, alors que les commissions avaient soumis un très grand nombre d’amendements à l’assemblée générale.
Les débats des deux sessions se sont tenus dans de relatives bonnes conditions, si on les met en relation avec l’ambiance tendue qui prévalait alors, l’ensemble des camarades faisant preuve d’esprit constructif et positif.

-  La résolution sur le travail politique dans les syndicats a conclu un processus de trois années comprenant analyse, expression des contradictions, pratiques coordonnées et construction d’une unité supérieure, cette unité a été sanctionnée par un vote très largement majoritaire. A la différence des débats sur le programme et la résolution d’organisation, elle systématique une pratique réelle de l’organisation, permettant de construire une unité dans le bilan commun. L’ensemble des initiatives : articles, multiples stages (internes et ouverts), débats en CC, écritures successives du projet constitue un exemple positif de mise en œuvre du centralisme démocratique. En s’appuyant sur la pratique de toutes les cellules et sur une direction du travail syndical systématisée depuis la campagne lors du 48ème Congrès de la CGT, ce texte a permis de synthétiser nos avancées sur la place du travail syndical dans l’activité politique et de donner des orientations sur la poursuite de nos activités, notamment pour la construction d’un courant syndical de classe.

-  L’engagement du 6ème Congrès de rédiger un programme s’est avéré difficile à mettre en œuvre en raison, d’une part, de l’absence d’avancées de l’organisation dans son analyse de la lutte des classes et, d’autre part, des divergences que sa rédaction a fait apparaître. Deux textes ont été soumis à l’organisation, ce qui a permis de faire apparaître plus clairement certaines contradictions qui, jusque là, étaient masquées. Le CC affirme que le fait d’avoir permis cette démarche n’est pas négatif en soi, mais ne doit pas pour autant devenir systématique au risque de figer les positions et d’entrer dans un fonctionnement en tendance, elle doit être limitée au cas où une base commune ne peut pas être trouvée.
Sur le fond, le texte voté réaffirme les positions antérieures de l’organisation. Le CC devra décider de l’usage qui pourra en être fait, ainsi que de la poursuite des débats soulevés, notamment sur l’analyse de l’impérialisme.

-  Pour la résolution d’organisation, quinze mois se sont écoulés entre le lancement du congrès et la rédaction du projet par le CC. Le CC n’était pas unifié sur les axes de bilan et le débat ne permettait pas de dégager nettement les perspectives de rectification. Le bilan de l’activité des cellules, par ailleurs très hétérogène, n’a pas servi vraiment au support de cette résolution, sinon dans la nécessité de renouer avec une pratique du centralisme démocratique. Finalement, un seul texte a été soumis au vote et les amendements ont été très nombreux. Des contradictions se sont affirmées, notamment sur le mode de rectification pour l’organisation, une minorité de camarades contestant notamment le bilan du 6ème Congrès et la proposition de renforcement politique des directions. La résolution d’organisation a été adoptée par 62,5% pour, 25% contre et 12,5% d’abstention.

-  Dans le cadre de ce débat, certains camarades ont diffusé une contribution sur l’importance de l’économisme pour tenter d’expliquer les difficultés de l’organisation. Cette contribution non soumise au vote a provoqué intérêt et débats chez certains, rejet chez d’autres. Le débat n’est donc pas clôt ; le CC souligne d’une part que les congrès sont les moments d’expression de tels débats, et d’autre part que la discussion doit se poursuivre à l’occasion des bilans de l’activité et donc entre autres de la campagne.

Malgré des oppositions assez marquées, les votes n’ont cependant pas été systématiques et le congrès a également fait apparaître une certaine volonté d’unité, au moins une volonté collective que les choses se passent bien. Au final, les débats du 7ème Congrès ont été plus politiques que ceux des congrès précédents et les camarades récemment intégrés dans l’organisation y ont pris toute leur place.
La première partie de la résolution d’organisation qui brosse à grands traits le tableau des enjeux politiques de la période pour l’organisation, donne au CC une orientation politique, elle sera évidemment à affiner dans les prochains mois, au fil de notre pratique politique et des bilans que nous en tirerons.
Le CC affirme que la résolution d’organisation votée par le 7ème Congrès permet de mettre en œuvre une ligne politique et des objectifs dont il sera possible de faire le bilan.
L’organisation, si elle parvient à mettre en place un meilleur centralisme démocratique, en particulier par des liens plus directs avec les cellules, aura les moyens de traiter dans une pratique politique unifiée, les contradictions qui sont apparues, dont certaines sont encore assez abstraites et dont d’autres ont été accentuées au point d’apparaître antagoniques alors qu’elles ne l’étaient peut-être pas. La priorité est donc à la remise en route d’une activité politique unifiée dans la lutte des classes, par le biais de campagne embrassant toutes les formes de la vie de l’organisation : intervention politique indépendante, propagande, formation, travail théorique…

La résolution d’organisation pose la nécessité de renouer avec le travail d’analyse politique, en s’attelant au plus vite à l’analyse de la classe ouvrière. Ce travail d’analyse doit être porté par tous les camarades, par l’enquête politique active. Le travail d’élaboration théorique et l’étude auront également une place importante dans le plan de travail. Nous constatons aujourd’hui que notre retard nous handicape réellement dans notre intervention politique.

Le CC s’engage au regard de l’organisation, à mettre en place et à suivre, par des bilans réguliers et par des rectifications, un plan de travail pour l’organisation, en lien avec toutes les structures.

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