Vous êtes dans la rubrique > Archives > Grèce : Soit c’est le gouvernement, soit c’est la société qui va couler (...)

Grèce : Soit c’est le gouvernement, soit c’est la société qui va couler !

Partisan N°239 - Juin 2010

Communiqué de l’Organisation Communiste de Grèce (KOE)

(...) Le gouvernement Papandreou met le pays au bord du gouffre. Il confisque les salaires et les pensions. Dans le même temps, il ne prend même pas 1 euro de plus aux riches. Il n’a même pas réduit de 1 euro les dépenses militaires et les commandes d’armements. Il ne demande même pas 1 euro de plus aux banques, les plus grands voleurs du peuple. Le gouvernement Papandréou (social-démocrate) a réussi, en un temps très court, à devenir encore plus antipopulaire que les gouvernements détestés de droite de Mitsotakis et Karamanlis.

(...) Le gouvernement Papandréou avait la possibilité d’emprunter de l’argent à faible intérêt, de prendre l’impôt sur le capital, de défendre les pauvres déjà épuisés par la société. Au lieu de cela, il a choisi d’être applaudi par le Financial Times, Goldman Sachs, madame Merkel et monsieur Baroso (...).

Les gens qui travaillent, la classe ouvrière, sont ramenés des dizaines d’années en arrière par les décisions gouvernementales d’aujourd’hui, qui sont soutenues avec enthousiasme par le grand capital, ses médias, et la droite et l’extrême droite « d’opposition ». Un siècle de conquêtes du peuple du travail, acquis grâce aux luttes courageuses et à des sacrifices énormes, sont désormais suspendues. L’abolition des droits du peuple n’est pas temporaire, comme initialement demandé, mais permanente, c’est désormais ouvertement admis. Et bien sûr, les décisions du gouvernement ne concernent pas seulement le secteur public, comme il le prétend. Ces mesures ouvrent la voie au même vol des travailleurs du secteur privé et des employés. En plus de cela, les pertes de revenus provoqués par l’augmentation de la TVA, du carburant et les hausses de prix des produits de base, etc, concernent la société tout entière.

Il est impossible de ne pas réagir fermement face à ce cauchemar. Nous devons donner l’alerte générale partout dans les villes grandes et petites, dans tous les lieux de travail, dans chaque quartier. Nous vivons des moments historiques : la taille, l’expansion et la force de la résistance monteront s’il y a de l’espoir, ou si ce gouvernement fantoche va tous nous faire couler avec lui.

(...) En ce moment l’action commune, le plus large possible de toute la gauche est exigée. Toute division, toute poursuite de la petite politique et de la « guerre civile » au sein de la gauche devient la plus grande trahison de intérêts de notre peuple. En ce moment, même les dirigeants centraux des confédérations syndicales doivent penser au moins à leur réputation personnelle et se débarrasser de leur consensus désastreux avec ce gouvernement, sinon ils ne seront plus en mesure d’apparaître en public.
En ce moment, ce qui est le plus nécessaire est l’unité de tout le peuple des travailleurs. Les mesures adoptées par le gouvernement Papandréou sont la grande revanche de la ploutocratie, des marchés, contre le peuple tout entier des travailleurs. Le gouvernement Papandréou a déclaré la guerre à notre peuple, mais le résultat de la lutte n’est pas encore déterminé, et il y aura beaucoup plus d’une bataille !

Ils attaquent un siècle de conquête. Nous prenons le chemin de la lutte.
Alerte générale ! Tout le monde dans la rue !

Premier groupe de mesures annoncées par le gouvernement (en mars) :

- Le salaire de Noël, la prime de Pâques , la prime des vacances d’été : diminués de 30%
- Le salaire des employés dans les municipalités, etc : diminué de 7%
- Allocation des employés du secteur public : 12% de réduction (diminution moyenne des salaires dans le secteur public : 8 à 10% / dans certains cas jusqu’à 30%)
- Gel de toutes les retraites dans les secteurs public et privé (et 7 à 10% de baisse des retraites de l’électricité et des télécoms).
- La TVA passe à 21% (elle était de 19%).
- La taxe sur les carburants : augmentée de 15%.
- Les tarifs de l’électricité : augmentés de 8% dans les secteurs privé et industriel.
- Gel de toute embauche dans le secteur public.
- 600 millions d’euros supprimés dans le programme d’investissement public et dans le budget de l’éducation.

Soutenir par un don