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Logement : la crise et ses profits
Partisan N°205 - Septembre 2006
Plus d’un million de personnes sont hébergées par des proches : famille ou amis. « Ce mode d’hébergement constitue désormais une solution par défaut pour de nombreuses personnes que l’on ne s’attendrait pas à trouver dans cette situation », soulignait en 2005 la fondation Abbé-Pierre. Cet « hébergement cache-misère de la crise du logement » touche toutes les tranches d’âges. Ainsi voit-on des couples avec enfants retourner vivre chez leurs parents. Les chiffres de l’Insee montrent que le nombre de personnes hébergées chez des proches est passé de 924 000 en 1996 à 973 000 en 2002, soit une hausse de près de 50 000. Depuis la tendance n’a fait que s’accentuer avec le développement de la précarité (+10% de RMIstes en un an) et de la misère (on ne compte plus le nombre de Sans Domicile « Fixe »). Toutefois, on nous parle d’aménagement, de rénovation, de « mixité sociale » et de réformes nouvelles. Qu’en est-il dans la pratique ?
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