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Le portable n’est pas l’ami du militant

Son répertoire en dit souvent beaucoup trop sur l’entourage militant, surtout si les flics peuvent ou veulent relier celui ou celles qu’ils ont dans le collimateur à une autre personne dans le but de construire une accusation de réseau soit-disant terroriste.

Allumé ou éteint, il active une borne à proximité de l’endroit où il se trouve... avec son propriétaire ! (La meilleure preuve, c’est qu’une fois rallumé, il est toujours à l’heure, alors que si on enlève la batterie, il faut lui redonner l’heure). Et les flics peuvent demander aux opérateurs une liste des appels émis ou reçus, avec, à chaque appel, l’adresse de la borne activée. Actuellement, les « services des obligations légales » de certains opérateurs se retrouvent avec 8000 requêtes policières en attente par jour ! Tout cela sera bientôt du passé, quand le ministère de l’Intérieur aura la possibilité de se brancher directement sur les réseaux de communications.
Les SMS qu’on envoie peuvent être fort obligeamment transcrits et livrés à la police...même en cas de suspicion de délits mineurs.

Quand aux transcriptions de communications orales, objets bien souvent de nos paranoias, elles peuvent être effectuées sans problèmes par les flics dès lors qu’elles ne sont pas simultanées. Autrement dit, avec un ou deux jours de délai, le tour est joué ! Mais juste au cas où, la plupart des opérateurs les stockent plusieurs années, tout comme nos communications sur lignes fixes.

(d’après No Pasaran, août/septembre 2009)

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