Vous êtes dans la rubrique > Archives > Y a trop de tout ! ?

Y a trop de tout ! ?

Reprise ou pas reprise ?

A coup d’aides, de dons, de primes à la casse, les Etats capitalistes ont renfloué les banques et de gros industriels, et ce fut la « relance »… pour quelques mois. Et plouf, aujourd’hui la récession s’installe pour une longue durée. Les suppressions d’emplois se multiplient, s’accélèrent (près de 300 000 en 2009, les 2/3 dans l’industrie). Les gros monopoles se préparent à moins de ventes encore. Il faut alors détruire des unités de production « en trop » pour sortir vainqueur dans cette guerre économique. Dans l’automobile [1], de grandes restructurations ont commencé. La première entreprise mondiale, la GM, est en faillite, l’Etat nord-américain la renfloue. D’autres suivront, PSA et de Renault s’y préparent (suppression de 6 000 postes chez PSA, suppression de l’équipe de nuit à Aulnay).

Fatalité ou mode de production ?

Si c’est fatal, il n’y a plus qu’à attendre, à faire le gros dos, pour que passe l’orage. Mais si on voit que c’est l’humanité qui produit les marchandises et toutes les richesses, on s’interroge : pourquoi, pour qui le fait-on ?
Concurrence, compétition, rentabilité sont devenues des maîtres mots de l’actualité. Mais la rentabilité, c’est le profit. Et les profits sont aussi réinvestis, pour être plus concurrentiels, pour produire plus pour un « marché qui ne s’élargit pas suffisamment », et c’est la crise : « Y a trop de tout ! », dit une chanson populaire du siècle dernier.

Comment en sortir ?

Pour la bourgeoisie , c’est toujours la même recette. Les gouvernements de droite comme de « gauche » l’ont pratiquée : il faut abaisser les coûts… du travail. Autrement dit, nous faire payer la crise : augmentation du temps de travail et diminution des revenus directs ou indirects... Les travailleurs de la GM à Détroit ont vu leurs salaires amputés de 10%, et gelés, avec la perte d’acquis... Pour relancer la machine à profit, produire plus et plus vite, mais cette fois-ci avec encore moins de consommateurs !

Quelles solutions pour nous ?

Les réformistes parlent de « moraliser » le capitalisme : « Enfin messieurs les banquiers, industriels, spéculez moins, investissez plus, dans l’industrie, dans les services. Soyez raisonnables ! » Ca fait rigoler, car le capitaliste raisonne à SA façon – pour SON profit !
D’autres parlent, à tout propos, de « gRève générale ». On arrête tout, comme en 68 ! Mais pour faire quoi ? Pour bloquer les dégradations de nos conditions de vie, de travail ? D’accord, et après, on recommence tout comme avant ?
Illusoires, ces solutions. Heureusement, on parle de plus en plus d’anti-capitalisme. On doit s’interroger : qui crée les richesses ? Ceux qui travaillent ou ceux qui spéculent ? Qui doit décider de la répartition des richesses, de la gestion de la société : une minorité ou la majorité ?
Il y a trop de tout, mais nous manquons de logements ; de moyens de transports ; de produits alimentaires sains, équilibrés ; de culture ; de repos… Peut-on produire dans l’objectif de satisfaire nos besoins au lieu des profits de quelques uns ?
Bonnes questions. Mais il y a un « hic » : pour décider, pour contrôler, pour produire différemment, faire d’autres choix, il faut posséder les entreprises, les banques, les commerces,… qui sont les « propriétés privées » des capitalistes.
Nous, à VP-Partisan, nous militons pour le socialisme révolutionnaire, pour l’expropriation des capitalistes, pour détruire cet Etat qui fait des lois en leur faveur, qui redistribue en leur faveur, qui organise toute la société pour les servir. Pour instaurer un nouveau pouvoir, construire une nouvelle société collective. Ce n’est pas une mince affaire, mais c’est le seul avenir possible pour éviter les crises et ce qui va avec : guerres, fascisme,…

S’atteler à la tâche, c’est dans l’immédiat :

- 1. Défendre nos intérêts vitaux : emplois, salaires, conditions de travail, retraites…
- 2. S’associer, s’organiser au niveau national, comme international pour débattre et agir au mieux de nos intérêts communs.
- 3. Penser plus loin que le quotidien et agir en conscience, s’organiser en Parti révolutionnaire.

Militants VP

Chantage et résistance

A Indianapolis aux Etats-Unis, la GM a vécu un échec. Avec l’aide du syndicat collabo, elles voulait une forte baisse des salaires. Les ouvriers ont refusé. Lors d’une assemblée des salariés, les dirigeants syndicaux pourris ont dû prendre la fuite devant les ouvriers en colère !
A Strasbourg, la GM ne reprenait l’usine (pour 1 euro !) qu’en abaissant les salaires et en supprimant des congés. Les syndicats collabos ont accepté le chantage – sauf la CGT qui, à juste titre, a riposté : « on n’est pas là pour dégrader la condition ouvrière ». 70% des ouvriers ont voté pour, par peur de perdre leur emploi, mais sans aucune confiance dans l’avenir !
En Italie, Fiat se met dans l’illégalité. Malgré la décision du tribunal, la direction refuse de réintégrer 3 militants syndicaux qui ont bloqué la production lors d’une grève contre des suppressions d’emplois. Le groupe veut à tout prix étouffer la résistance.

Soutenir par un don