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Partout en Europe, les mêmes politiques contre les travailleurs !
Partisan N°243 - Décembre 2010
Depuis 2008, la crise touche durement les capitalistes. Pour sauver leur place dans la concurrence internationale, tous les pays européens mettent en place des politiques de rigueur, de coupes dans les budgets publics, de baisses de salaires. Tous font payer aux travailleurs la crise économique du système capitaliste. Le problème, ce n’est donc pas seulement Sarkozy et sa réforme des retraites, mais le système, dont il n’est que le représentant actuel !
Des attaques diverses, des motivations et des résultats identiques :
En France, on baisse le salaire indirect par la réforme des retraites, qui aura pour effet principal de réduire le montant des retraites.
En Grande-Bretagne, on supprime 490 000 emplois publics, on baisse violemment les aides sociales aux chômeurs et les retraites, on veut même obliger les chômeurs à travailleur gratuitement.
En Grèce, ce sont tous les budgets publics (santé, aides sociales, éducation) qui ont été sabrés, les salaires des fonctionnaires et les retraites ont été baissés, la TVA augmentée de 4%... par un gouvernement « socialiste ».
Les gouvernements espagnols et portugais, « socialistes » eux aussi, ont imposé le gel des retraites, la baisse du salaire des fonctionnaires, la hausse des taxes...
En Irlande, les fonctionnaires ont déjà perdu 15% de leur salaire ! Et la gouvernement s’apprête à lancer le 4ème budget de rigueur, réduisant encore les dépenses sociales et de santé. Le budget de l’Etat a été réduit de 15% en deux ans, pour sauver les banques.
Dans tous les pays d’Europe, le chômage explose, les revenus baissent, les services publics de santé et d’éducation se détériorent, les conditions de vie se dégradent très brutalement.
Mais partout, les travailleurs retrouvent la combativité, même si elle n’est encore trop fragile pour faire échec à ces politiques.
Dans tous les pays, des grèves et manifestations se succèdent pour tenter de résister à ce rouleau compresseur. Au Portugal par exemple, une manifestation de 100 000 fonctionnaires le 4 novembre a servi de tour de chauffe pour la grève générale qui aura lieu le 24 novembre (la première depuis 1988).
Quelle solidarité internationale ?
En décembre 2008, nous participions à des rassemblements de solidarité avec les grecs qui, les premiers dans la crise, étaient les premiers à se révolter. En octobre 2010, ce sont les jeunes grecs qui bloquaient un supermarché Carrefour en solidarité avec le mouvement en France.
Le 10 novembre, les étudiants anglais manifestaient massivement aux cris de « Tous ensemble, grève générale », en français. La conscience que nous subissons les mêmes attaques et que nous devons coordonner nos ripostes augmente.
A nous de faire connaître ce qui se passe dans les autres pays, et d’organiser la solidarité pour dénoncer ce système dans son ensemble !