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Face au capitalisme : Catastrophes ou révolution !

Partisan N°246 - Avril 2011

Ah, il est beau le monde qu’ils nous proposent ! Les révolutions tunisiennes et égyptiennes passées au second plan, l’actualité n’est qu’une accumulation de drames, touchant avant tout les prolétaires.

Profits inégalés des entreprises du CAC 40 malgré la crise ; accroissement des inégalités, c’est-à-dire de la misère d’un côté, des richesses de l’autre ; nouvelle vague de licenciements et de délocalisations ; destruction catastrophique de la santé et de l’éducation des prolétaires ; reprise des expulsions locatives avec de sombres records en passe d’être battus ; affrontements en Côte d’Ivoire, le peuple libyen coincé entre carnage annoncé et bombardements impérialistes ; catastrophe nucléaire au Japon qui vient s’empiler sur le séisme et le tsunami ; chasse aux sans-papiers aggravée avec la future loi en cours d’élaboration ; répression des militants, syndicalistes comme Xavier Mathieu et autres ; percée de Marine Le Pen… la liste est longue et noire.

Le capitalisme, c’est la catastrophe, car tout obéit à la même logique, aux mêmes règles du jeu fixées par nos exploiteurs : le profit, le contrôle politique, militaire et social, la barbarie.

La télé passe les nouvelles en boucle, nous installe dans une sorte de stupeur et de résignation de ce qui paraît inévitable, en distillant le goutte à goutte de la peur. Ils veulent que l’on baisse les yeux, que l’on marche au pas, que l’on encaisse sans réagir. Ils veulent nous endormir, nous balader d’une élection à l’autre avec la promesse d’un « bout du tunnel » qui s’éloigne au fur et à mesure que l’on avance. Et beaucoup autour de nous y sont sensibles.
Mais nous ne sommes pas dupes, nous n’avons pas peur. Nous suivons la trace de nos glorieux anciens de la Commune de Paris dont on fête en ce moment le 140ème anniversaire, des bolcheviks de la Révolution russe, des maoïstes de la Révolution Chinoise !

Aujourd’hui, « nous ne sommes rien », méprisés, écrasés, massacrés. Mais demain « nous serons tout », les combattants infatigables pour mettre à bas ce monde de barbares, pour imaginer et construire une société nouvelle sur les ruines de l’ancienne.
Car « de cette société là, on n’en veut pas », mais alors, pas du tout ! Et nous n’avons pas peur ! Nous savons que c’est la révolution qui à l’ordre du jour, un vrai changement radical, même si on n’en voit pas encore bien les contours. Une société de solidarité et de coopérations, de production utile en fonction des besoins des peuples du monde, une société d’égalité sociale « à chacun selon son travail », une société où les choix techniques et productifs seront raisonnés en fonction du bien-être physique et mental des travailleurs, tout en préservant le renouvellement transformé de la nature. _
Une société fraternelle, internationaliste, d’amitiés entre les peuples, loin de la concurrence provoquée par la guerre économique mondiale, loin de la haine contre l’autre, l’étranger ou le différent…
Loin d’être une utopie, il y a toutes les bases et les éléments pour construire cette société radicalement différente, grâce au savoir-faire accumulé au fil des siècles, pourvu que le peuple ait le pouvoir et les moyens de décision en mains.

Aujourd’hui, nous sommes éparpillé(e)s, isolé(e)s – mais nous sommes là. En Tunisie, en Egypte, dans les usines qu’elles ferment ou restructurent, parmi les sans-papiers en lutte, dans les quartiers.
Aujourd’hui, nous ne pouvons plus les laisser faire, nous embourber d’élection en élection, pour nous proposer finalement que plus de misère et d’oppression. Aujourd’hui, il nous faut nous regrouper, construire notre parti des exploité(e)s, notre parti révolutionnaire, construire une solide organisation, notre quartier général.

En ces périodes d’effroi et de barbarie, d’oppression et de misère, regardons la vraie réalité, celle qu’on nous cache. Jamais les fragilités du monde capitaliste n’ont été aussi grandes, sources de grands bouleversements comme on a vu en Tunisie ou en Egypte. Les bourgeois ont peur, ils savent qu’ils ne survivent que de notre faiblesse et que, pour eux aussi, jamais la situation n’a été aussi délicate, contraints qu’ils sont de poursuivre le rouleau compresseur des restructurations dans la compétition sans fin des requins capitalistes, à éteindre les étincelles de la révolte qui menacent de mettre le feu à toute la plaine.
Alors, oui, nous, communistes maoïstes de Voie Prolétarienne, nous nous dressons debout, à la face de nos ennemis : non, vous ne nous aurez pas, l’Histoire, la grande, ce sont les prolétaires qui vont la construire !

Aujourd’hui, face à un avenir incertain, il y a deux réponses.
Il y a celle de la résignation, de l’abandon de notre sort dans les mains des professionnels bourgeois, économiques ou politiques, celle de l’attente de 2012, Sarkozy/Fillon, DSK ou les autres, encore moins Marine Le Pen bien sûr.
Ou bien, il y a celle de l’optimisme de la solidarité, de la guerre de classe, le chemin de la révolution et du communisme. Et c’est à cela que nous travaillons d’arrache-pied !

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