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Mayotte : contre la vie chère

Partisan N°252 - Décembre 2011

Mayotte est au bord de la révolte. Pourtant, en avril, l’île est devenue le 101e département français. Cette indépendance s’est faite en divisant les Comores, contre les lois internationales qui imposent le respect des frontières issues de la colonisation. Mais l’impérialisme français ne prend que les lois qui l’intéresse. Depuis la départementalisation, la question de l’égalité est au cœur du débat politique et de la revendication sociale. Sur 200 000 personnes, seulement 35 000 ont un emploi salarié, soit moins de 20%, soit moins d’un habitant sur 5.
La crise du logement atteint toutes les couches de la population, 40% des logements sont insalubres. La région n’arrive plus à assurer son autosuffisance alimentaire, et les prix sont deux fois plus élevés qu’en métropole, en particulier pour les produits de première nécessité. Le SMIC et le RSA sont en-dessous des niveaux métropolitains.
La première manifestation contre la vie chère a eu lieu le 21 septembre, à l’appel de l’intersyndicale composée de la CGT, la CFDT, de FO et de deux associations de consommateurs. Les rues de Mamoudzou, la capitale, puis de toute l’île sont paralysées. Des négociations ont été entamées le 29 septembre, mais les travailleurs ne se sont pas contentés des miettes proposées. Le gouvernement parle d’un rattrapage par rapport à la métropole sur 25 ans... Des barrages paralysent toute l’île. Les manifestants veulent une vraie réponse sur la cherté de la vie, et une baisse des prix en particulier sur le riz et le poulet.

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