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Partout la haine du capitalisme : à nous de l’organiser !

La situation paraît bien calme en France, dans un contexte mondial agité : les soulèvements arabes, la révolte du peuple égyptien contre le sionisme, les mouvements des indignés, les journées de grève générale en Europe, au Chili, après les émeutes en Angleterre, et jusqu’en Israël et aux Etats-Unis, sans parler des luttes révolutionnaires en Asie. Le tout sur fond de crise du capitalisme, de menace de krach financier mondial et d’attaques sans précédent contre les conditions de vie des travailleurs. Les nuages s’accumulent. La haine du capitalisme augmente.

Alors, fait assez curieux : un certain nombre de très riches se portent volontaires pour payer (temporairement...) plus d’impôts. Comment comprendre une telle démarche ? Ils sont bien placés pour être informés de la situation. Ils savent que ce n’est pas à eux de payer, mais ils savent aussi que la révolte menace. Ils pensent que Paris vaut bien une messe, comme disait Henri IV, et qu’il faut savoir faire des concessions pour garantir la perpétuation du système dont ils faut épuiser quelques fausses solutions avant tirent leur richesse : l’exploitation des travailleurs. Ils proposent des réformes pour éviter, sinon la révolution, du moins la révolte. En un mot, ils ne souffrent pas de problèmes cérébraux sélectifs comme Chirac, mais comme lui ils voteraient volontiers PS, si celui-ci leur assure mieux que Sarkozy la paix sociale !

A propos de PS, il y a un rapport évident entre le calme en France, malgré des conflits locaux, comme Goodyear, Fralib, Still, et les élections de 2012. Sarkozy n’a pas lâché sur les retraites à l’automne, alors au printemps, ce sera “ tout sauf Sarko ”. Le PS, tous les partis de Gauche, avec leurs alliés et soutiens critiques de “ gauche de la gauche ”, font du désarroi et du manque d’alternative révolutionnaire leur fonds de commerce. Ils orientent la colère des travailleurs vers les urnes. Ce n’est pas ainsi que nous arrêterons le rouleau compresseur du capitalisme en crise.

Alors, après le calme, faut-il tout attendre de la tempête (de la révolte populaire) ? Pour les travailleurs militants, ainsi que l’a confirmé notre enquête ouvrière, les conditions d’une révolution communiste ne sont pas réunies, et la perspective réelle, c’est une grève générale. C’est un nouveau 68. Ce n’est plus la révolution bolchevique de 1917. Voyez cette femme américaine, comptable, fille de militaires, et récemment licenciée, en Alabama, interrogée par le Parisien. Quelle est la solution ?, lui demande le journaliste. Elle ne sait pas trop, mais avance tout de même trois idées : un New Deal à la Roosevelt, comme dans les années 1930 (c’est la solution PS !) ; une grande manifestation via Facebook (c’est la solution “ indignés ”) ; ou une grève générale (c’est la solution... à la française !). Mais le problème que nous pose le capitalisme en crise, ce n’est pas seulement d’obtenir des concessions de la bourgeoisie, mais de mettre à bas son système, générateur de misère, d’exploitation, de dégâts écologiques et de guerres.

La situation est une situation d’urgence, mais malheureusement il faut du temps pour construire une véritable solution révolutionnaire.
Il faut épuiser quelques fausses solutions avant d’atteindre la bonne. En matière d’alternative au capitalisme, avec les révolutions russe et chinoise, nous avons déjà une solide expérience dans le domaine des acquis à faire vivre et des erreurs à éviter ! C’est notre rôle, c’est le travail des communistes que d’étudier tout en agissant, et que d’organiser en luttant. Etudier Marx, Engels, Lénine et la situation du monde actuel – et être marxistes-léninistes. Etudier les expériences et les échecs des pays socialistes, et des partis communistes – et être maoïstes. Mettre en garde nos camarades de classe contre les fausses alternatives et leur indiquer la bonne voie – être un collectif militant, propagandiste, organisateur.

Le 8e congrès de l’OCML Voie Prolétarienne, qui s’est tenu au printemps, a défini, concrètement, deux priorités : le travail politique et l’organisation dans la classe ouvrière ; le travail théorique et la formation communistes. Le travail ne manque pas, c’est un secteur qui embauche ! Camarade rejoins-nous ! Tu le sais, l’enjeu est important !

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