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L’inquiétant passé du futur président Ollanta Humala

Par Stéphane Fernandez (7 juin 2011)

Qui sont les nouveaux dirigeants progressistes de l’Amérique Latine ? Au Pérou, Humala se dit nationaliste, il est surtout réactionnaire et démagogue, anti-impérialiste sur les bords, mais anti-communiste sûrement.

Ollanta Humala, ancien lieutenant colonel de l’armée péruvienne, a remporté l’élection présidentielle du Pérou le 5 juin, face à Keiko Fujimori, la fille du dictateur Alberto Fujimori. Leader politique à la carrière militaire inquiétante et au passé trouble, Ollanta Humala a notamment été accusé de violation des droits de l’homme. Soutenu par la gauche, saura-t-il tenir ses promesses de redistribution des richesses du pays ?
Et si, en fait de disciple de Hugo Chavez, Ollanta Humala n’était qu’un adepte de Jean-Pierre Raffarin ? Il faut reconnaître que ses déclarations, lors de la précédente campagne présidentielle du Pérou en 2006, avaient donné un aperçu de son goût pour les petits phrases que l’ancien premier ministre n’aurait pas renié : « Je ne suis ni de droite ni de gauche, je suis d’en bas. » Ollanta Humala a remporté le 5 juin 2011 le deuxième tour de l’élection présidentielle. Le leader nationaliste a donc réussi à ravir le « Pérou d’en-bas », attirant plus de 52% des suffrages. Ollanta Humala est pourtant un personnage atypique dont le passé pose question.
L’ancien lieutenant-colonel de l’armée péruvienne fait l’objet de graves accusations de violations des droits de l’homme. Des faits qui remontent à 1992, quand la guerre féroce contre le Sentier lumineux permettait au gouvernement de Fujimori de laisser les forces armées user et abuser de la violence, de la torture, des disparitions et des exécutions extra-judiciaires. Au total, selon le rapport publié en 2003 par la commission Vérité et -réconciliation (CVR), sur les vingt années de conflit interne qu’a connu le Pérou entre 1980 et 2000, plus de 70.000 victimes sont à déplorer.

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