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Marine Le Pen défendrait la laïcité

Partisan N°261 - décembre 2012

Marine le Pen a été baptisée le 25 avril 1969 à l’église de la Madeleine par le chanoine Jean Popot, ancien prisonnier de guerre, surtout connu pour être l’aumônier favori des condamnés pour « actes de collaboration ». Grâce à la captation de l’héritage de Pierre Lambert, la famille Le Pen va posséder une fortune et un hôtel particulier à Saint-Cloud. Des gens très riches donc, qui prétendent connaître les difficultés des classes populaires...
Marine Le Pen veut rendre plus présentable le discours du FN. Le « parti » n’est plus soupçonnable d’être collaborationniste, il est « résistant » puisqu’il s’élève contre « l’occupation » (des prières musulmanes) et souffre du « totalitarisme » (qui se trouve être souvent la démocratie). Elle défend la laïcité, mais elle défend aussi les traditions françaises, et l’identité chrétienne de la France. La laïcité positive serait, comme le veut le Vatican, de mêler le christianisme à la vie de la cité. Dans ce sous-entendu, la loi de séparation de l’État et de l’Eglise serait négative. Sa pseudo-laïcité n’est que le masque d’un retour à l’occident chrétien.

 

Elle éructe contre les « prières musulmanes » dans la rue. Mais les élus du FN font tout pour bloquer les constructions de mosquées. Marine Le Pen est contre le squattage des rues, mais l’église préférée des Le Pen reste Saint-Nicolas-du-Chardonnet, église occupée illégalement par les intégristes catholiques les plus réactionnaires. C’est là que Marine le Pen se marie et baptise ses enfants. Marine Le Pen défend les écoles privées, et comme l’immense majorité d’entre elles sont catholiques... Elle est aussi contre le remboursement de l’avortement. C’est un mélange de positions qui plaisent aux ultra-libéraux et aux intégristes.
La laïcité de Marine Le Pen n’est donc qu’une manoeuvre parmi d’autres. Elle n’a rien à voir avec notre laïcité à nous, celle des classes populaires. Elle ne concerne pas la religion en général, mais l’Islam en particulier ; et une partie de notre classe jugée « inassimilable ». C’est toujours le cheval de combat des démagogues fascistes, qui utilisent le racisme pour se faire élire et diviser la classe ouvrière.

 

Marine Le Pen, chez Grasset, par Caroline Fourest, Fiammetta Venner.

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