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Aéroports : chers voisins

Pollution sonore, et pauvreté : c’est le constat qu’a fait l’Agence Régionale de Santé autour des aéroports parisiens. Son étude montre que les communes concernées se paupérisent, ceux qui ont les moyens s’en vont, arrivent ceux qui n’ont pas le choix (encore plus pauvres). Les taxes vont aux villes qui ont des entreprises, mais pas à celles qui en subissent les nuisances. De plus, habiter près des aéroports n’est pas un gage d’y trouver du travail. Par exemple, seulement 16 % des emplois de Roissy vont aux habitants du 95, pourtant tout proche, faute de liaisons. Les liaisons directes sont pour la capitale et les villes de banlieue qui ont la chance d’être sur le chemin. Certaines personnes ont passé toute leur vie à économiser pour un pavillon et se retrouve à la retraite enferméEs, car on ne s’habitue jamais au bruit.

On nous dit que c’est rentable

Lisons ce qu’en dit la presse d’affaires : " 50 des 62 sites recevant plus de 10 000 passagers par an perdent de l’argent (hors subventions). Une dizaine sont même devenus complètement inutiles. C’est le cas à Rouen, Angoulême ou Avignon". « Il y a trente ans, on a créé des aéroports comme on ouvrait des maisons de la culture, estime Jacques Guillien, responsable de l’aéroport de Montluçon-Guéret. Du coup, aujourd’hui, on en a un tous les 80 kilomètres. " (L’Expansion, février 2003) "170 aéroports en France, dont seuls Biarritz et Beauvais qui ne soient pas sous perfusion ; de 2000 à 2006, le secteur a reçu plus de 100 euros de subventions par passager, selon le rapport de la Cour des comptes " (Enjeux Les Echos, mars 2009). 23 aéroports en Italie, 19 en Allemagne, 50 au Royaume-uni, selon Eurostat 2009, et 170 en France ! Et qui c’est qui va rembourser la dette de l’Etat ? Malins, les bourgeois...

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