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Allemagne : Les élections fédérales

Partisan N°269 - été 2013

Merkel réélue avec 37% des voix : de quoi faire pâlir d’envie François Hollande ! Mais si on additionne les 28,5 % d’abstentions, les 15% de votes pour des partis non reconnus à cause de la clause des 5%, et les votes blancs (1,5%), 45% des électeurs ne sont pas représentés au parlement. Sans compter les immigrés sans droit de vote. Le détachement de la masse de la population du parlementarisme bourgeois et de ses représentants et institutions, voilà ce qui devrait faire pâlir la bourgeoisie.

 

Vu la tendance à la crise du système impérialiste mondial, comment s’attendre à ce que le capitalisme puisse être attractif pour les masses. Huit millions de personnes avec des bas salaires. La pauvreté pour 13 millions de personnes, sans parler des grosses inquiétudes concernant le climat qui continue de se réchauffer, voilà l’avenir ! Et 80 entreprises en Allemagne prévoient cette année de détruire pas moins de 60.000 emplois.

 

Dès l’annonce des résultats, les médias nous expliquaient qu’Angela Merkel n’avait pas d’autre choix que d’entamer des négocations avec le SPD (socialistes) et les Verts, pour gouverner grâce à une « grande alliance », gauche et droite réunies ! Il est vrai que même pendant la campagne électorale, les socialistes avaient bien du mal à se présenter comme une alternative. Au gouvernement précédent, ce sont eux qui ont mis en place une politique d’austérité – appauvrissement massif des chômeurs, flexibilité et précarité pour tous les travailleurs.

 

Les partis ultraréactionnaires et fascistes ont été mis en échec. Ils ne sont plus au Parlement fédéral. Cette mise en échec est un fait remarquable vu le nombre, en croissance, d’immigrés et la campagne de calomnies qui va avec. Le poids du passé pèse dans le pays, mais le MLPD, parti marxiste-léniniste d’Allemagne, a contribué aussi à faire progresser une conscience antifasciste et internationaliste en coopération avec de multiples organisations d’immigrés.

 

En Allemagne comme en France, il est clair que soutenir la gauche pour contrer la droite, ce n’est pas ça le combat politique des travailleurs.

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