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On ne combat pas le système en applaudissant un antisémite. On ne combat pas le fascisme en soutenant le PS !

Tract - 10 janvier 2014

Alors que le sinistre militant d’extrême-droite Dieudonné sévit depuis des années dans son infâme racolage antisémite, Valls a soudain décidé, entre la dinde et les chiffres du chômage, d’en faire son ennemi personnel, lui donnant une stature de martyr auquel la médiocrité de son discours ne le destinait pas.

 

Qu’est-ce que la « quenelle » ?
Depuis quelques jours, les commentateurs très avisés débattent : la « quenelle » est elle un salut nazi, un bras d’honneur ou un geste de pénétration anale ?
A vrai dire, peu importe, sans doute un peu des trois, la dernière explication collant bien à l’homophobie de son auteur (aujourd’hui propriétaire du mot, déposé commercialement, parce qu’avant tout, la « quenelle » est un business), comme les deux premières collent à ses idées politiques et à sa vulgarité.
Aucun doute, Dieudonné est un militant d’extrême-droite, obsédé maladivement pas un fantasmé « complot juif », et sa « quenelle » loin d’être un geste d’insoumission, est une provocation anti-sémite. Ceux qui mettent cette évidence en question, qui tentent d’excuser ou de relativiser le contenu du geste, sont pour le moins complaisants, sinon complices.
Il n’y a pas de complaisance possible avec le racisme et l’antisémitisme.

 

A quoi sert Dieudonné ?
Dieudonné, issu de « la gauche », a basculé à l’extrême-droite depuis une dizaine d’années et sa rencontre avec Soral (le gourou auto-proclamé du fascisme nouveau style). Sous couvert de soutien à la Palestine et de militantisme anti-raciste au départ, ils ont développé un discours conspirationniste, antisémite, homophobe et sexiste.
Aujourd’hui sa popularité est réelle, aussi bien chez les forces de l’ordre, chez les vedettes du sport que chez les jeunes des quartiers populaires, qui rivalisent d’inventivité pour se prendre en photo en exécutant le geste dégoûtant devant tous les lieux qui peuvent représenter pour eux le judaïsme…
Dieudonné permet à l’extrême-droite de se développer dans des milieux jusqu’ici parfaitement imperméables à son influence. Si les fans de Dieudonné se contentent pour le moment de poser sur les réseaux sociaux ou de dépenser 40 € ou plus pour applaudir leur idole en meeting, il y a des risques qu’une partie de ces gens, très dépolitisés, deviendront capables à l’avenir de se mobiliser réellement, avec le Front national ou d’autres organisation fascistes. Et lorsqu’il s’agit de jeunes prolétaires des quartiers populaires, nous sommes doublement concernés :
- en se développant dans la classe ouvrière, ils favorisent sa division, son éloignement de la lutte des classes, au profit de ses exploiteurs
- ils seront nos adversaires sur le terrain, ces militants d’extrême-droite qui n’hésiteront pas à utiliser la menace et la force poour empêcher les militants révolutionnaires de s’exprimer.
Dieudonné est un racoleur de l’extrême-droite dans le prolétariat.

 

Pourquoi ne pas appuyer Valls dans sa volonté d’interdire Dieudonné ?
Si Valls interdit Dieudonné, ou un autre tribun, pourquoi n’interdirait-il pas les militants communistes de s’exprimer demain ? Toute atteinte aux libertés, même celles de nos ennemis, peut s’étendre à nous, ne l’oublions jamais.
Et Valls, le « républicain », que fait-il pour lutter contre le racisme ? Il expulse les sans-papiers, il stigmatise les Roms, il castagne les ouvriers. Le PS comme l’UMP alimentent depuis des années un racisme anti-immigrés, particulièrement anti-arabe et anti-musulman. Si le PS était un allié dans la lutte antifasciste et antiraciste, ça se verrait, depuis 30 ans ! Mais « le FN est la chance historique du Parti Socialiste » disait le premier ministre PS Bérégovoy, PS qui n’a eu de cesse d’agiter l’épouvantail FN pour remporter les élections. Le FN n’est que la face hideuse du capitalisme, dont le PS est la face présentable.
Donc pas question de la moindre alliance avec le PS dans la lutte anti-fasciste.

 

Comment combattre les idées pourries de Dieudonné, Le Pen et Soral ?
Le seul moyen de combattre le fascisme est de compter sur nos propres forces !
Faire vivre l’anti-impérialisme en refusant systématiquement l’antisémitisme, pire ennemi de la lutte du peuple palestinien, en refusant la vision complotiste et religieuse des conflits politiques !
Développer la lutte des classes, défendre les intérêts prolétaires, pied à pied, dans les quartiers, dans les usines, partout et avec détermination !
Continuer de lutter pour l’égalité des droits entre tous les travailleurs,pour le droit de vote à toutes les élections pour les étrangers, pour la liberté de circulation !

 

Le vrai héros anti-impérialiste, c’est Georges Ibrahim Abdallah, qui croupit en prison en France depuis 30 ans, pas un guignol qui remplit les Zénith !

 

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