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Contre la bourgeoisie mondiale en crise, organisons-nous !

Editorial de Partisan 238 - mai 2010

Depuis deux ans, ils ne peuvent plus trop répéter que leur monde est le moins mauvais possible. Le capitalisme est clairement une catastrophe permanente. Une machine à écraser les salaires et à chercher des clients : au bout d’un moment, ça coince... Leur solution ? Relancer le crédit ! Regonfler la bulle financière ! « Préparer des crises plus générales et plus puissantes » (Karl Marx). Transformer la faillite des banques en faillite des Etats. Et présenter la facture aux travailleurs et aux peuples dominés. A condition qu’ils se laissent faire... Les retraites, les emplois, les écoles, les hôpitaux et les médicaments, etc, tout passe à la moulinette. Pourtant, la planète n’a jamais été aussi riche, la productivité aussi forte. C’est le capitalisme !

Et leur crise économique devient une crise politique. Les dirigeants ne dirigent rien, et ça se voit. L’hyper-actif et volontariste président français en est un bon exemple. Grand-messes sur l’écologie ou l’industrie, diversion xénophobe sur l’identité nationale, diversion sur la burqa, lutte contre les « clandestins », ouverture à gauche avec des socialistes au gouvernement, rien n’y fait. Et pourquoi ce coup de barre à droite après une victoire électorale de gauche ? Parce que ça commence à tirailler dans leur propre camp.

La classe ouvrière aussi

La bourgeoisie est en crise, mais – c’est plus difficile de l’admettre – la classe ouvrière aussi. Il y a, bien sûr, les licenciements qui déciment les collectifs de lutte, les contrats qui divisent, la précarité qui rendent la lutte plus difficile. Il y a plus grave. Les syndicats, comme écrivait Engels à Marx (le 11 août 1881), « se laissent diriger par des hommes que la bourgeoisie a achetés ou que, tout au moins, elle entretient ». Au lieu d’organiser la convergence et la solidarité – ce qui serait en principe leur rôle – ils vont à l’Elysée, aux Etats généraux de l’industrie et aux négociations sur les retraites, puisqu’aussi bien le président a été élu ; puisque c’est la CGT qui a demandé cette grand-messe sur l’industrie ; et puisque tous sont d’accord pour dire qu’une réforme des retraites est nécessaire.
Résultat ? Des jeunes caillassent des bus. Des travailleurs menacés de licenciements menacent en riposte de faire sauter leur boîte. Les travailleurs sans papiers, dont beaucoup sont en grève depuis plus de six mois, n’ont même pas eu droit à une journée nationale. Chaque entreprise, chaque secteur se bat comme il peut, sans état-major ouvrier digne de ce nom.

Les sans-papiers, par exemple, se heurtent au même problème que toutes les autres catégories : le syndicat (la CGT en l’occurence) est incontournable, pour se défendre dans un cadre large. Et en même temps il faut absolument le contourner si on ne veut pas être piégés par le nationalisme et le réformisme. Car les « besoins de l’économie nationale », pour les réformistes, sont une base d’entente raisonnable avec le patronat et le gouvernement ! Mais nous avons besoin, nous, d’une organisation pour lutter contre le capitalisme mondialisé.

Encore trop peu de militants ont les moyens et la volonté politique d’affronter ce problème de la direction politique et des dirigeants. Combien, qui semblent et se disent anti-capitalistes, voire révolutionnaires, restent complètement prisonniers du tandem luttes-syndicales-luttes-électorales. Et luttes syndicales sans trop s’affronter aux directions en construisant contre elles ; luttes électorales qui engagent les forces militantes à jouer la politique sur le terrain de la bourgeoisie, avec des règles du jeu fixées par la bourgeoisie.

Alors, que faire ?

Un vrai « tous ensemble » ne sera jamais un simple rassemblement des mécontentements et des luttes. Car qu’est-ce qui unifie, quand les uns se battent pour l’emploi, les autres pour le pouvoir d’achat, pour des papiers pour tous, pour l’école, les retraites, le droit à la santé, etc ? Ce qui unifie, c’est la lutte contre le capitalisme, pour le communisme, et l’internationalisme !
Ce n’est pas en restant dans sa boîte, dans son pays, qu’on peut s’opposer à un capitalisme mondialisé, on le sait. Encore moins le remplacer un jour par une société communiste solidaire. Il faut donc nous organiser politiquement, même peu nombreux au départ, sur des bases révolutionnaires et internationalistes. La majorité des ouvriers actuellement se trouvent en Asie. La révolution est en marche au Népal ; les luttes se multiplient en Chine ; le gouvernement de l’Inde a mobilisé 70 000 soldats contre le « danger principal » pour le pays, les communistes maoïstes ! Prenons notre petite place dans ce vaste combat !
Et si nous voulons que les 1er mai à l’avenir soient autre chose que des promenades de printemps ou des fausses journées nationales, si nous voulons qu’ils redeviennent des 1er mai de classe, de combat, et d’internationalisme, travaillons à la construction d’un parti communiste marxiste-léniniste !
A bas le réformisme et le nationalisme !
Vive la lutte de la classe ouvrière internationale !

Qu’est-ce qu’il faut faire ?

Tout ce que nous pouvons dire, c’est ce que nous essayons de faire, nous, à Voie Prolétarienne-Partisan ; vous inviter à nous rejoindre si vous trouvez que nous avons raison ; ou à nous dire pourquoi vous n’êtes pas d’accord – personne n’est parfait et on doit toujours apprendre !
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Tract 1er mai 2010
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