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A propos du "Populisme"

A propos du livre de Tom Thomas, "Le Capital Automate"

La crise économique génère partout des crises politiques. Très souvent celles-ci prennent la forme de mouvements réclamant un simple changement de gouvernement C’est le cas de nombreux mouvements ou partis politiques qui, comme on l’a encore bien vu en France lors des campagnes électorales de 2017, prônent le « dégagisme », « qu’ils s’en aillent tous, et que je les remplace ».
Dans ce petit livre qui vient de paraître, « Le Capital Automate », T.Thomas développe l’idée que, pour comprendre à la racine pourquoi cette forme d’opposition, voire de révolte (comme en Catalogne), est tout à fait incapable de surmonter la crise et d’empêcher le capital de poursuivre son chemin vers son autodestruction et celle de la planète en même temps, il faut en revenir au concept de « capital automate » que Marx a élaboré et démontré - mais que presque tous ceux qui se sont réclamés de lui par la suite ont ignoré ou passé sous silence.
C’est en effet à partir de là qu’il est possible de démontrer que, tant que subsistent les rapports de propriété (autrement dit, les rapports de production) capitalistes, les individus ne peuvent se comporter, sans même le savoir, soit que comme des agents de ce système, le reproduisant aveuglément, soit comme révolutionnaires œuvrant, non pas simplement à en changer les fonctionnaires, comme Marx appelait les différents dirigeants capitalistes, mais à en abolir les fondements : ces rapports de propriété et de production. Fonctionnaires ils le sont parce que, qu’ils soient « Libéraux », « Insoumis », « Souverainistes », « Indépendantistes », de Droite ou de Gauche, ils ne sont en réalité, chacun à leur façon, que de simples exécutants du mouvement du capital à toujours se valoriser (ou mouvement d’auto-valorisation), mouvement qui lui est inhérent, qui est son existence même, inexorable et toujours répété, comme celui d’un automate. Il résulte cette conséquence pratique de cette compréhension de l’essence du capital que soit il poursuit sa course d’automate qui, vu qu’il a atteint son âge sénile, le précipite vers son autodestruction, qui sera une apocalypse, soit les prolétaires, rompant avec les sirènes du « dégagisme » superficiel et impuissant, s’engagent sur la voie de « dégager » le mode de production capitaliste (MPC dans la suite du texte) lui-même.
Ce qui est en jeu dans la critique du « dégagisme », et, plus généralement, de ce que les médias stigmatisent sous le terme de « populisme », est de bien comprendre la nécessité de cette rupture (qui va de pair avec la construction d’un processus de « dégagement » du MPC). En publiant ci-après la postface, légèrement modifiée, du « Capital Automate », Partisan Magazine veut fournir des éléments incitants à poursuivre et compléter cette critique, y compris jusqu’à débattre du concept de capital automate. Les élections de 2017 en France offrent une occasion pour revenir sur le qualificatif « populisme », terme mystificateur comme on va le voir, mais abondamment utilisé dans les médias pour stigmatiser les partis Front National et France Insoumise. La montée de l’influence de ces partis auprès d’un nombre non négligeable de prolétaires a en effet bien montré l’importance qu’il y avait à mener combat sur le fait qu’il ne sert à rien de remplacer, comme ils le préconisent, des dirigeants du mode de production capitaliste (MPC) par d’autres qui se prétendent « anti-système » alors même qu’ils n’as¬pirent qu’à diriger eux-mêmes ce système dans le but avoué de mieux stimuler sa « croissance », c’est-à-dire la valorisation et l’accumulation du capital.

Dans le Capital Automate j’ai rappelé pourquoi les géniaux travaux de K. Marx permettent d’affirmer que, dans ce MPC, c’est le mouvement d’auto-valorisation du capital, autrement dit le capital n’existant que comme valeur se valorisant, qui dirige les agents de la production, et non pas eux qui dirigent le capital. Eux, c’est à dire principalement ceux qui occupent les postes les plus élevés dans les entreprises, les médias, la finance et, notamment, les appareils de l’Etat, et qui s’efforcent d’assurer une reproduction toujours plus élargie du capital (son accumulation). Ils sont, et ne peuvent être, a démontré Marx, que les « fonctionnaires du capital ».

Ces élections ont été, tant par la montée des votes « populistes » que par celle de l’abstention, une manifestation parmi d’autres de l’aggravation de la crise politique. Cette tendance « populiste » accompagne évidemment celle de la dégradation constante de la situation des masses populaires due à la crise. C’est-à-dire due aux décisions de précarisation et de paupérisation que doivent nécessairement prendre ces fonctionnaires pour essayer de relancer la valorisation du capital. Cela sans pourtant qu’ils puissent y parvenir du fait de la qualité des obstacles auxquels se heurte celle-ci, au premier rang desquels il y a la diminution drastique de la quantité de travail productif de valeur que le capital peut employer du fait du niveau très élevé atteint par les progrès des sciences appliquées à la production (développement de la machinerie automatisée). Ce qui les amène à devoir amplifier toujours davantage cette dégradation des conditions de travail et de vie des masses, en même temps que de durcir le côté totalitaire et policier du pouvoir bourgeois afin de contenir les résistances que ne manque pas de susciter cette politique (durcissement qui s’amplifiera évidemment si celles-ci prennent consistance). Dans un mode de production qui engendre non seulement l’Etat comme devant assurer la valorisation (la croissance, l’accumulation) du capital, mais aussi l’idéologie que l’Etat doit et peut assurer, en même temps que cette croissance, l’emploi, le niveau de vie, la santé, bref, le bien-être général, il n’est pas étonnant que les partis politiques qui gouvernent cet Etat, et d’une façon générale ceux qui sont la soi-disant « élite », soient jugés responsables de ne parvenir qu’à l’inverse, et soient donc déconsidérés. Et ils le sont d’autant plus que, dans une telle situation de pourrissement, le carriérisme, le népotisme, les prébendes, les privilèges, qui sont monnaie courante dans ces milieux, apparaissent beaucoup plus insupportables qu’auparavant.

L’abstention record lors de ces élections, remarquablement massive dans les populations prolétaires, indique que l’expérience fait petit à petit son œuvre : ce n’est pas par ce genre d’élections que leur situation peut s’améliorer. Parmi les, grosso modo, 50% des français en âge de voter qui l’ont fait, une majorité écrasante l’ont fait en faveur de partis se présentant comme « dégagistes » (le Fl, le FN et En Marche). Cette propension au « dégagisme » est une tendance présente un peu partout dans le monde, que traduit bien la formule d’apparence radicale à la mode dans de nombreux pays : « qu’ils s’en aillent tous ». Comme si cela pouvait suffire à changer quoi que ce soit, sinon que les fonctions de capitalistes ne seraient pas assurées par les mêmes personnes.

En 2013 j’écrivais, dans l’ouvrage « La montée des extrêmes, de la crise économique à la crise politique » : « Il est assez probable que […] les forces politiques traditionnelles de l’alternance droite-gauche, qui, depuis longtemps, ne constituent une alternative, soient déconsidérées au point d’avoir à céder la place à l’une de ces forces qu’elles qualifient de « populistes », « protestataires », « extrémistes ». [1] Je n’avais pas prévu que, pour contrecarrer cette éventualité qui, bien que ne remettant pas en cause le MPC, ne lui convient pas puisqu’elle accentuerait incontestablement le chaos économique en ruinant davantage le procès de valorisation - la bourgeoisie serait assez finaude pour surfer elle-même sur la vague du dégagisme en construisant, vite fait bien fait, tous les principaux médias à la manœuvre, la candidature d’un Macron et le mouvement En Marche, c’est-à-dire en remplaçant bonnet blanc par blanc bonnet, vieux personnel déconsidéré par les mêmes en plus jeunes, mais résolus à appliquer la même politique. Succès qui est toutefois à relativiser fortement puisque seulement un maigre quelques 15% des français en âge de voter, presque tous des bourgeois, ont voté en faveur de cette manœuvre.

Ceci dit l’expérience Macron n’écartera que très provisoirement la montée du dit « populisme » puisqu’elle n’est que la poursuite, accentuée, de la tendance à la dégradation accélérée des conditions de vie des prolétaires, et même des petits bourgeois, ci-dessus évoquée. Donc, les mêmes causes produisant les mêmes effets, FN et Fl seront à nouveau candidats au gouvernement Car si le FN et la Fl ont eux aussi le « dégagisme » dans leur programme, ils ne se contentent pas de proposer de virer les dirigeants déconsidérés et de poursuivre la même politique. Ils cherchent, eux, à capter la colère en proposant une autre politique qui serait une soi-disant solution à la crise de valorisation du capital. Notamment ils promettent de stimuler une croissance du capital qui soit mise au service d’un peuple prétendument au pouvoir par leur intermédiaire. Cela par le moyen d’un Etat qui, organisant un retour au protectionnisme et au nationalisme, dominerait les Monstres qu’ils nomment Mondialisation, Finance, Libéralisme, Multinationales, et obligerait le capital à la fois à réduire les dividendes, à investir, à embaucher, à augmenter les salaires (directs et indirects), à financer les services publics [2]., etc. Et, qui plus est, comble de la bêtise ou de la supercherie, tout cela au moment même où les conditions objectives de sa valorisation sont, inexorablement, dans une tendance historique menant à leur extinction.

Dans la mesure où ce dit « populisme » attire ainsi dans ses filets une partie non négligeable de ceux qui enragent de voir leur situation se dégrader implacablement, et comme il est particulièrement réactionnaire et dangereux, car assez efficace dans le dévoiement et l’étouffement de la lutte de classe, il est utile de rappeler ce qu’il est afin de pouvoir mieux le combattre.

Observons d’abord que ces tribuns forts en gueule qui en appellent au « peuple » pour dégager à leur profit les « élites » en place entretiennent une confusion. Pour eux il existerait comme une unité réelle, comme s’il y avait un intérêt commun entre les 99% qui pour eux sont le peuple face aux 1% qui sont l’oligarchie. Comme si ce mot passe partout pouvait faire disparaître la réalité des classes sociales antagoniques ou, à tout le moins, aux intérêts divergents et contradictoires. L’usage qu’ils font de ce mot n’est pas le fait d’une simple facilité de langage, comme chacun est amené à en user. Pour eux « peuple » renvoie à l’idée d’une véritable communauté d’individus, qui a évidemment aussi pour noms ceux de Nation, de Patrie, purs produits de l’idéologie bourgeoise s’il en est. Le peuple est national, et la Nation doit se défendre contre les Nations concurrentes, contre l’oligarchie cosmopolite (mondialiste) sans Patrie, contre les étrangers, etc.

Mais le plus important n’est pas qu’il y ait des idéologues et chefs populistes qui tentent de faire exister et d’incarner le mythe du peuple uni dans un commun nationalisme. Il est qu’il faut, pour les combattre, comprendre pourquoi, sur quelles bases matérielles, nombre d’individus, y compris chez les prolétaires, y adhèrent. Et ces bases se sont celles des rapports de production qui définissent le capital et engendrent les idéologies du « fétichisme de la marchandise » et de l’Etat qui ont été brièvement expliquées dans « Le Capital Automate ».

Comme il y est rappelé, le premier désigne le fait que, dans le MPC, c’est le capital, qui, n’existant que comme « valeur se valorisant », impose nécessairement et implacablement les lois de cette valorisation aux agents de la production, et qui assigne aux capitalistes et à leurs Etats le rôle de faire de leur mieux pour y réussir. Mais comme ces agents ne voient l’économie que comme des rapports entre marchandises, qu’ils ne connaissent qu’à travers des formes apparentes de la valeur qui semblent n’avoir aucun rapport avec sa substance (le travail socialisé sous forme de travail abstrait) tels que les prix, les profits, les taux d’intérêt et de change, etc., ils croient dur comme fer qu’il s’agit là de formes naturelles, éternelles, qui règlent ces rapports entre choses, les marchandises. Et que tout cela est calculable, gérable rationnellement Ils ignorent qu’en fait ils ne font que proposer ce qu’ils pensent être (et ils se trompent souvent) la meilleure valorisation du capital, sa plus forte reproduction (accumulation). Cela tout en ignorant parfaitement ce qui en est la seule base : le travail humain productif de plus-value. D’où, par exemple, leur totale incompréhension de la crise actuelle et leur impuissance à la résoudre. Elles sont la conséquence de leur incapacité à comprendre - et parce que ce serait les remettre en cause, ce qui heurte leurs intérêts de classe - que l’économie c’est certains rapports de propriété et de production entre les hommes, d’où découle un mode de répartition des travaux et des produits (de leurs échanges).

Le deuxième désigne l’idéologie selon laquelle l’Etat ne serait qu’un appareil technique, administratif, qui pourrait donc, aux mains d’un gouvernement ad hoc, « populaire », assurer une gestion rationnelle et équitable de « l’économie » (comme si elle pouvait être autre chose que la valorisation du capital) qui serait ainsi mise au service d’un mythique « intérêt général ». Il suffirait, par exemple, pour les « populistes », que l’Etat décide de modifier en faveur des travailleurs le rapport entre salaires et profits, ou/et de réinvestir une plus large part de la plus-value plutôt que de la distribuer aux actionnaires, ou/et de dévaluer la monnaie en sortant de l’euro, pour relancer la croissance du capital, créer des emplois et le bien être pour tous.

Comme le rappelle Le Capital Automate, les bases matérielles de ces fétichismes, des idéologies qui en découlent, sont les rapports marchands et capitalistes de propriété, autrement dit de production. Ce sont eux qui induisent que ces rapports entre des hommes prennent la forme apparente de rapports entre des choses, les marchandises. Il en découle alors que, loin de pouvoir diriger l’économie, ce sont les hommes qui sont dirigés par la volonté de la valeur-sujet, par le mouvement inexorable de l’auto-valorisation du capital automate. Dans le MPC le procès de production n’existe que comme support du procès de valorisation. Le capital n’existe que comme valeur se valorisant Le capitaliste n’a pour fonction et seule qualité que d’être le plus efficace possible dans la mise en œuvre de la valorisation du capital qu’il personnifie. S’i il y échoue ils disparaissent tous deux. Vouloir mener une politique contraire à ces lois sans entreprendre d’abolir ce qui les fonde, c’est courir au chaos et à l’échec. D’ailleurs tous les économistes, de droite comme de gauche, ne font qu’expliquer, chacun avec leurs recettes (libérales, sociales, keynésiennes, monétaristes, etc.) ce qu’il faudrait faire pour que la croissance du capital - donc de la plus-value, de la valorisation - soit la plus forte possible.

Alors qu’est-ce que le dit « populisme » ? C’est le fait qu’une masse hétéroclite d’individus appelée « peuple » réagit à la crise qui les frappe tous - et c’est là leur seul point commun - selon les affirmations mystificatrices des fétichismes, c’est-à-dire de l’idéologie bourgeoise elle-même qui les développe en divers discours littéraires, journalistiques, etc. et les enseigne dès le plus jeune âge. Ils le font en la prenant au mot, en poussant ses mythes à leurs extrémités. Notamment en exigeant de l’Etat, puisqu’il est, selon cette idéologie, supposé pouvoir le faire et représenter l’intérêt général, qu’il contraigne les capitalistes et le capital (supposé n’être que des moyens de production, des choses dont on peut disposer à sa guise) à servir le peuple, à préférer « l’humain » plutôt que les profits, à développer la production indépendamment de la valorisation, et autre balivernes. Ils tiennent le langage dit de gauche qui consiste à prétendre pouvoir élever le niveau de vie du peuple en restaurant l’autorité de l’Etat sur l’économie, et la grandeur de la Nation méprisée et foulée aux pieds par des capitalistes apatrides (mondialistes), des puissances étran¬gères dominatrices, des immigrés envahisseurs. Funeste tromperie, qui constitue néanmoins le facteur subjectif de leur popularité.

La bourgeoisie dominante a fabriqué et use jusqu’à plus soif du terme « populisme » dans un but de stigmatisation. Par-là les « élites » en place veulent condamner avec mépris les exigences de gens qui ne comprennent rien aux lois dites par elle « économiques », voulant dire par là que les lois de la valorisation seraient naturelles, indépendantes des rapports sociaux, non spécifiques au MPC. Selon elle, seuls des gens ignares, excités par des démagogues, s’y opposeraient en voulant « dégager » les élites qui les appliquent. Et quelles élites ! Tellement savantes qu’elles n’ont strictement rien compris aux causes de la plus grande crise de l’histoire du capitalisme, de même qu’elles sont absolument impuissantes à en empêcher l’aggravation. Bien au contraire, toutes les mesures qu’elles prennent pour tenter d’y parvenir ne font que réunir les conditions de son aggravation, notamment d’un prochain et gigantesque krach financier. Elles ne peuvent pas comprendre pourquoi le mouvement historique et automate de valorisation du capital est en train de s’auto-bloquer puisque c’est le capital lui-même qui supprime ses bases : le travail humain productif de plus-value.

Protester contre les mesures de paupérisation généralisée que ne cesse d’accentuer la bourgeoisie est bien la moindre des choses, « le minimum syndical » comme on dit. Ce n’est pas cela que l’on puisse reprocher aux individus attirés par les partis « populistes ». Et s’il y a chez eux effectivement encore beaucoup d’ignorance quant aux causes de la situation, elle n’est pas pire que celle dont font preuve ces élites arrogantes qu’ils veulent « dégager ». Donc, bien évidemment, la critique qui est à développer à l’encontre du dit « populisme » est toute différente de celle que lui assènent les « élites » intellectuelles, économiques, politiques et médiatiques bourgeoises qui, ajoutant une incroyable pédanterie à leur crasse ignorance, pètent bien plus haut que leurs culs.

Elle est, qu’en tant qu’il est un extrémisme bourgeois, le « populisme », non seulement n’apporte aucune solution viable à la crise de valorisation du capital (et sur ce point lesdites élites bourgeoises ont raison, sauf qu’elles sont dans le même cas), mais pire, et comme d’ailleurs l’expérience des années 30 l’a déjà montré, cet extrémisme est une préparation à une sorte de néo fascisme du 21ème siècle. Disons plutôt, car le niveau du développement du capitalisme n’est plus du tout le même aujourd’hui (ce point serait à développer ultérieurement), à une accélération rapide de la tendance historique du capitalisme au totalitarisme, conséquence d’une forte accentuation de la concentration du capital que génère la crise, et comme réponse à l’aggravation des antagonismes qu’elle implique [3].

Ce qui est en jeu dans la critique du « dégagisme », du « populisme », a une grande importance pour ce qui concerne la direction que vont prendre les luttes de classe avec l’aggravation de la crise. Il s’agit en effet de comprendre pourquoi, tant que la société est fondée sur les rapports de propriété et de production qui caractérisent le MPC, changer ceux qui dirigent l’Etat ou/et les entreprises ne sert à rien, parce que, tous dans cette situation, ne peuvent être que des « fonctionnaires du capital », des agents organisant l’extraction du maximum de plus-value, ce qui rend impossible, aujourd’hui encore plus qu’hier, une « humanisation » du capital dans « l’intérêt du peuple ». Il s’agit donc de comprendre pourquoi il ne faut pas croire aux promesses de ces gens-là, rien que des charlatans finalement.

Tom THOMAS Novembre 2017.

[1Editions Jubarte, p61

[2Sur ce sujet voir « Etatisme ou Libéralisme, c’est toujours le Capitalisme » T.Thomas, éd. Contradictions

[3Voir « La Montée des Extrêmes », op. cité, chapitre 2, Capitalisme et Totalitarisme, p. 19 à 24

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