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Afghanistan : stratégique, et économique...

Comme l’écrivait Lénine dans « L’impérialisme stade suprême du capitalisme » en 1916 : « Le capital financier ne s’intéresse pas uniquement aux sources de matières premières déjà connues. Il se préoccupe aussi des sources possibles, car de nos jours, la technique se développe avec une rapidité incroyable, et des territoires aujourd’hui inutilisables peuvent être rendus utilisables demain par de nouveaux procédés (à cet effet, une grande banque peut organiser une expédition spéciale d’ingénieurs, d’agronomes, etc). D’où la tendance inévitable du capital financier à élargir son territoire économique, par crainte de rester en arrière dans la lutte forcenée pour le partage des derniers morceaux du monde encore non partagés, ou le repartage des morceaux déjà partagés ».

Au XXIe siècle, la guerre impérialiste n’est rien d’autre qu’un vol à main armée aux dimensions géopolitiques.
Outre l’intérêt stratégique de l’Afghanistan, se « dévoile » en juin, dans le New York Times l’inestimable richesse du pays en minerais. Quelques exemples : cuivre, lithium, or, cobalt, fer, pierres précieuses... Sans compter le gaz naturel qui est déjà pillé par les occupants impérialistes et leurs chiens de garde à l’intérieur du pays ; son exploitation a commencé il y a plus de 60 ans.
Quant aux réserves de pétrole, elles seraient 90 fois supérieures à ce qu’estimaient les Soviétiques dans les années 1980. Aujourd’hui, les compagnies pétrolières comme Unocal, Texaco, BP, et Total, sont installées à Kaboul, espérant remporter les appels d’offre du gouvernement.

Pourquoi apprend-on ces informations maintenant ?
Les autorités américaines prétendent n’avoir elles-mêmes découvert qu’en 2004 des documents jusqu’alors tenus au secret par les équipes de géologues soviétiques, information qui confirme déjà que, soviétiques, américains, français ou autres, les impérialistes recherchent effectivement l’appropriation des ressources naturelles, volées aux peuples dominés.
Sur le plan tactique, il s’agit de remotiver l’opinion publique à un moment difficile de la guerre, où les pertes humaines s’accumulent. La chasse aux Talibans, ainsi confortée par l’espoir d’enrichir les nations pilleuses, serait mieux comprise. Est-ce si sûr ? Nous n’oublierons pas les leçons positives de la mobilisation des anti-impérialistes aux USA ou en Europe contre les sales guerres au Vietnam dans les années 1970. Mobilisations qui ont contribué à discréditer les discours gouvernementaux sur les buts de la guerre.

Non, nous ne partageons pas la joie du pillage impérialiste !
A bas la guerre impérialiste en Afghanistan !

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