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La Poste : répression et réactions

Partisan N°244 - Janvier 2011

La direction de La Poste a demandé la révocation d’Olivier Rosay, militant de lutte de classe SUD et permanent syndical à Paris, uniquement pour des faits d’activité syndicale.
En novembre 2009, Alternative Post, une entreprise concurrente de La Poste, a cessé son activité du jour au lendemain. Les salarié-es, mis sur le carreau, manifestaient devant un centre de distribution courrier pour exiger leur embauche par La Poste. Olivier est allé apporter le soutien du syndicat aux salariés d’Alternative Post. Une action élémentaire pour un militant syndical.
En outre, on reproche à Olivier deux prises de parole "non autorisées" pendant le temps de pause ! Et sa participation à une prise de parole des grévistes des Hauts-de-Seine à Paris 17 et à leur occupation du siège de la Poste. Ce sont des activités syndicales que La Poste veut sanctionner, purement et simplement.
Si la Poste est aussi agressive, c’est qu’elle cherche à briser toute résistance face au rouleau compresseur des restructurations. Les procédures disciplinaires augmentent.
Le 15 décembre, le rassemblement à l’appel de tous les syndicats a mobilisé plus de 300 personnes. Au bout des 5 heures qu’a duré le conseil, Olivier évite la révocation mais c’est une sanction très lourde qui lui est infligée : 2 ans d’exclusion dont 6 mois de sursis, soit 18 mois fermes. Maintenant c’est une militante CGT de Paris dans le 11éme arrondissement qui est dans l’œil du cyclone. Depuis 1953, la Poste n’avait pas tenté de révoquer un militant syndical. Seule la mobilisation a pu l’empêcher.
(voir la vidéo de SUD)

Correspondance VP