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Homophobie au travail : en plus de la subir, on la paie !

Le 21 août 2010, Libération a publié une enquête de deux chercheurs, Thierry Laurent et Ferhat Mihoubi. Celle-ci démontre qu’être un homme homosexuel se paie au travail, en plus de l’homophobie au quotidien. Cette étude, première du genre en France, montre que les homos hommes gagnent 6.5% de moins dans le privé que les hétéros, et 5.5% dans le secteur public.

Mais cette discrimination salariale ne vient que s’ajouter à l’homophobie dans toute la société. Loin des idéalisations, en positif (tout est beau dans le meilleur des mondes) ou en négatif (tous les ouvriers sont homophobes), il existe encore bel et bien des discriminations subies, parfois violemment, par les LGBT (Lesbienne/Gay/Bi/Trans). Les agressions à caractère homophobe ont lieu tous les 3 jours [1], nous sommes constamment appelés tapettes, pédales ou encore enculés etc.

Face à ce constat, il est nécessaire d’y voir clair. Il est important de rappeler que l’homophobie est ancienne et qu’elle n’est pas née avec le capitalisme. Le capitalisme a maintenu cette oppression, et les valeurs qui y sont associées (virilisme pour les hommes, sensibilités pour les femmes etc.), en l’intégrant dans le processus d’exploitation. Diviser pour mieux régner, comme ils disent. Cette contradiction au sein du prolétariat doit être traitée en ayant comme perspective l’unité de la classe pour son émancipation collective. Néanmoins, au nom de son caractère secondaire, la lutte contre l’homophobie a longtemps été mise en arrière plan, laissant le champ libre à la petite bourgeoisie radicalisée. A Voie Prolétarienne nous sommes conscients que notre réflexion doit encore être approfondie. Mais il reste sûr qu’il n’y aura pas de libération des homosexuels sans socialisme.

Militant VP

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