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Notre organisation prépare son 8ème congrès.

Le principe du centralisme démocratique.

« La base du centralisme démocratique, c’est l’expression large et permanente des idées et des critiques. C’est ce qui permet de progresser, à travers la confrontation, l’expérience, et le bilan. Les idées nouvelles ne sont pas toujours admises immédiatement. Elles doivent s’opposer aux habitudes, aux positions acquises, et tout simplement être et vérifiées avant d’être acceptées... Des positions différentes doivent donc pouvoir se manifester, et être défendues. Et pour cela, elles doivent avoir la possibilité de s’organiser lors de débats importants, par exemple avant un congrès... Une fois le débat clos, s’il y a une minorité, elle doit accepter et appliquer la position majoritaire. » Par contre, nous ne pouvons admettre, comme le font les trotskistes, « l’organisation permanente de courants en tendances. Cette pratique a pour effet de multiplier les luttes d’appareil, de figer les positions, et d’empêcher tout bilan correct de la pratique. » Pas de dirigeants, considérés d’office comme bureaucrates, comme le pensent des courants libertaires ? Cela « aboutit en réalité à l’existence de dirigeants de fait, non élus, dont le contrôle est bien plus difficile ». Enfin, nous pensons qu’ « aucun militant ne doit être un rouage anonyme, un individu noyé dans le collectif. Il n’est pas seulement celui qui porte l’orientation dans les masses, mais celui qui l’élabore. » (Plate-forme politique de VP, cahier 4).

La préparation du congrès

Depuis l’été dernier, nous avons mis au point un calendrier nous permettant de tenir les délais. Il nous faut au moins 6 mois de préparation. D’abord le Comité Central (CC) fixe un cadre général : quel type de congrès ? est-ce que l’on remet tout sur le tapis, ou est-ce que l’on se limite à quelques thèmes-clés ? L’idée majoritaire est de faire des résolutions courtes sur quelques thèmes. Le congrès se situe donc dans le prolongement du précédent, il n’y aura pas bouleversement.
Mais avant de discuter de l’avenir, il faut faire le bilan de ce que l’on a fait durant ces 3 dernières années. Une grille est proposée, les structures font leur bilan. Les responsables de commissions, membres du Comité Central proposent un bilan, que ce soit en positif et négatif. Ce bilan, voté au CC, est discuté dans les cellules. Des textes remontent, sur la vision du congrès qu’ont les camarades et les cellules.

Durant ce temps, le CC prépare les projets de Résolutions. Il y en aura 5 : Résolution sur le travail ouvrier, sur l’activité internationale, sur la formation et le travail théorique, sur le centralisme démocratique, et une résolution générale. Un calendrier strict est défini, la taille des textes est limité, la façon de faire les amendements est précisée... Les amendements doivent être accompagnés d’une motivation, il faut se préparer à les défendre, et préparer aussi une prise de parole contre. Le CC étudie les amendements, ceux qui seront intégrés, ou rejetés, ceux qui se recoupent et qu’il faudra fusionner. On peut noter que cela se fera sur un week-end, que l’organisation n’a pas de permanents rémunérés. Le Comité Directeur issu du CC prend une grande part de cette préparation. Par exemple le suivi du calendrier, la diffusion des bulletins intérieurs.

Comment se passe le congrès ?

Le jour du congrès, une direction du congrès est élue, elle remplace la direction de l’organisation. Cette direction veille au respect du temps, des prises de paroles, des votes. Elle cherche aussi les futurs candidats au Comité Central.
Le nom des candidats connu, il faut un vote sur chaque nom. Le rôle du comité directeur sera de gérer et prendre des décisions entre deux réunions du Comité Central. Cela nécessite une grande disponibilité, et comme VP lutte toujours pour se rajeunir, se féminiser et se prolétariser...
En même temps que nous préparons notre congrès, les autres activités de l’organisation doivent continuer. Nous ne voulons pas nous couper de la lutte de classe. Il faut aussi préparer le stage de l’été, nommer les responsables de ce stage, en discuter les thèmes...
Le thème central du congrès est la construction de l’organisation. Nous pensons que le contexte mondial est plus favorable au travail communiste. La crise économique du capitalisme a ébranlé le triomphalisme des bourgeois, et ce partout dans le monde. Les peuples résistent, que ce soit les peuples d’Asie, les masses arabes, ou ici avec les grèves sur les retraites. Voie Prolétarienne peut s’appuyer sur l’enquête menée dans la classe ouvrière.

Construire le parti dans la classe ouvrière

Les ouvriers ont besoin d’un parti pour assurer l’indépendance politique des exploités. Comment VP prend part à cette construction ? Nous notons que nous ne sommes pas les seuls acteurs pouvant prétendre à la construction de ce parti, même si nous pensons avoir notre rôle moteur. Nous nous construisons dans les luttes politiques et sociales, contre tous les aspects de la société capitaliste. Nous cherchons à organiser les travailleurs que nous disons avancés autour de notre orientation communiste, pour transformer avec eux la réalité qu’ils vivent. Il faut une formation des militants, en tirant des enseignements des échecs et des succès des expériences socialistes.
L’organisation, pour se transformer et répondre aux réalités ouvrières d’aujourd’hui, doit en permanence faire sa révolution culturelle. C’est ainsi que nous pourrons renforcer nos liens avec des prolétaires, hommes et femmes, avec la jeunesse.. Notre faiblesse : le recul de nos liens avec la classe ouvrière dans les entreprises. Priorité au travail dans la classe ouvrière, au travail théorique et à la formation !
La classe ouvrière de France est multinationale, notre parti le sera aussi. Nous construirons notre parti contre les divisions de classe (sexisme, chauvinisme, racisme, pour la régularisation de tous les sans-papiers).
Les horaires et les rythmes de vie éclatés, la cherté des logements qui poussent à habiter toujours plus loin du travail ne facilitent pas la vie militante. Nous devons inventer des rythmes et des façons de militer qui ne rajoutent pas à la fatigue, mais au contraire permettre de s’épanouir dans le militantisme. Militer est le premier pas dans la libération de l’abrutissement capitaliste.

Aujourd’hui, à l’occasion de notre 8ème Congrès, nous paraît essentiel de construire notre organisation dans la classe ouvrière. Nous appelons tous ceux et toutes celles qui ont de la sympathie et de l’intérêt pour notre organisation à mener cette tâche avec nous.
Valentin

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